Pour le moment, 213 272 documents sont disponibles à la consultation et permettent une indexation collaborative en ligne.
Jusqu'à aujourd'hui, il fallait se rendre à Fontenay-sous-Bois, dans le Val de Marne, pour consulter en salle de lecture les archives conservées par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Bonne nouvelle, l'établissement public créé en 1952 vient de se doter d'un portail permettant de consulter en ligne ses archives les plus anciennes. Chacun peut donc désormais parcourir les archives nominatives des réfugiés ou apatrides protégés entre 1924 et 1952, établis et/ou conservés par les offices des réfugiés russes, arméniens, géorgiens ainsi que, entre 1942 et 1945, par le Bureau chargé des intérêts des apatrides (BCIA). De plus, les internautes sont invités à enrichir les archives de ce fonds grâce à une interface d'indexation collaborative. (Attention, il est nécessaire d'ouvrir un compte en ligne pour accéder au portail)
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Quels documents consulter ?
Ce fonds, qui représente 252 boîtes d'archives, compte 213 272 documents en format image. Il s'agit principalement de certificats de réfugié-apatride, parfois porteurs de photo, établis par les offices dans le but de prouver l'identité, la nationalité et le statut d'un demandeur de protection en vue de l'établissement du passeport Nansen (document d'identité reconnu par de nombreux Etats permettant aux réfugiés apatrides de voyager entre 1922 et 1945).
Il est aussi possible de trouver parmi ces archives d'autres certificats et attestations, quelques témoignages, récits ou entretiens mais également des documents produits par les réfugiés eux-mêmes et rédigés en langue étrangère (russe, arménien occidental, géorgien, etc), tels que des correspondances, des attestations de travail, des copies de titre de séjour, des passeports, des attestations provenant d'autres organismes, d'associations ou encore de comités de réfugiés
Ce portail, créé par l'Ofpra avec le soutien des Archives de France et partiellement indexé grâce au financement de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de la Fondation Calouste Gulbekian, propose enfin des expositions virtuelles ainsi que des focus thématiques.