Le programme Vitam a donné naissance à une solution logicielle d'archivage électronique en cours d'adoption dans les trois ministères porteurs du projet (Affaires étrangères, Culture, Armées). Une quinzaine d'autres institutions ont rejoint cette initiative lancée en 2011.
Imaginé en 2011 et lancé officiellement en 2015, le programme d'archivage électronique Vitam arrive progressivement à maturité. A ce jour, tous les problèmes ne sont cependant pas réglés. Vitam a donc a fait l'objet d'un "point de situation" à l'occasion du colloque "Les archives au défi du numérique" qui s'est tenu sur le site des Archives diplomatiques à La Courneuve (Seine Saint-Denis).
Porté par les ministères des Affaires étrangères, des Armées et de la Culture, ce programme est décliné en plusieurs versions. Fin 2019, Vitam 2 est opérationnel au sein de ces trois ministères. Une V3 verra le jour dès les premières semaines de 2020.
Collaboration entre archivistes et informaticiens
Un premier constat s'impose : "depuis le début du programme, Vitam a bénéficié d'une étroite collaboration entre archivistes et informaticiens" rappelle Jean-Sèverin Lair, directeur du programme Vitam. Cette "méthode agile" de développement a donné lieu à des dizaines d'ateliers qui ont permis de créer une solution logicielle libre d’archivage, évolutive, simple et facilement interfaçable.
Deuxième constat, les trois ministères impliqués dans Vitam ne sont pas au même stade d'adoption du logiciel. Adamant, la plateforme d'archivage hybride des Archives nationales basée sur Vitam est opérationnelle depuis le 29 novembre 2018. "Nous n'avons pas rencontré d'incident majeur" souligne Thomas Van de Walle le directeur du projet Adamant au sein des Archives nationales.
Quinze partenaires pour Vitam
Au ministère des Armées, le projet Archipel est en cours de déploiement au sein du Service historique de la Défense. Au ministère des Affaires étrangères, le projet Saphir aura vocation à assurer le versement de la correspondance diplomatique et la préservation des applications consulaires. Il va également être mis à contribution pour assurer l'archivage électronique des actes de l’état civil établis par le ministère des affaires étrangères et récemment dématérialisés.
Au-delà de ces trois institutions, ce sont également quinze partenaires conventionnés qui vont s'impliquer dans le programme Vitam : le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), le Conseil Départemental de Vaucluse, le Ministère des Solidarités et de la Santé,
le Musée du quai Branly - Jacques-Chirac, la Caisse nationale de l’Assurance Maladie... Cette dernière, à elle seule, produit plusieurs millards de documents d'archives.