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Open data : les données en temps réel de la RATP sont enfin ouvertes !

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    Après des mois d'attente et une polémique, la RATP a enfin cédé sous l'impulsion gouvernementale (loi Macron) et sous la pression des développeurs. (UT440 131M via Visual hunt / CC BY-NC-ND)
  • La RATP a investi un million d'euros pour dupliquer ses serveurs et préparer cette ouverture de données.

    Cela faisait des mois, voire des années, que les développeurs, les étudiants et les chercheurs l'attendaient : la mise à disposition par la RATP de l'ensemble de ses données "en temps réel" sur les horaires de circulation de ses transports en Île-de-France. C'est chose faite depuis cette semaine, puisque la régie autonome des transports parisiens les a ajoutés à son portail open data via une API dédiée depuis le 3 janvier dernier. 

    A quoi servent ces données ?

    Google Maps, MaRATP, Citymapper ou encore Moovit... Peut-être utilisez-vous l'une de ces applications pour planifier vos trajets ? Et bien sachez que celles-ci étaient basées jusqu'ici sur des horaires théoriques fournis par la RATP, ne tenant donc pas compte des (multiples) incidents qui affectent quotidiennement les lignes. Désormais, ces services pourront donc interroger gratuitement le portail de la régie pour affiner leurs planifications.

    Avec une limite néanmoins : celle de 30 millions de requêtes par mois maximum. Concrètement, une application pourra interroger le portail sur les prochains passages de métro, de bus ou de tramways dans les principales stations de la région environ toutes les cinq minutes. Au delà de cette limite, les réutilisateurs de données devront souscrire à une offre payante basée sur des forfaits selon le volume de data supplémentaires demandé.

    Selon la régie, cet argent servira à "couvrir une partie des frais d'équipement" (1 million d'euros pour doubler son parc de serveurs, la réaffectation de deux employés à plein temps à ce service, etc) qu'elle affirme de pas vouloir faire peser sur les tarifs de ses usagers. A titre de comparaison, sachez toutefois que la limite imposée par la SNCF pour la réutilisation de ses données est de 150 000 requêtes pas mois.

    Polémique

    Le petit monde des start-ups et des développeurs d'applications semble se réjouir de cette décision de la RATP, qu'elle voit comme un premier pas positif suite à la polémique qui avait opposé en avril 2016 la régie de transports aux start-ups de la mobilité. Elle était notamment accusée par la société Citymapper de bloquer l'utilisation de ses données en temps réel et même d'empêcher toute discussion à ce sujet. De son côté, la RATP mettait ses blocages sur le compte de ralentissements et de pannes fortuites. 18 325 signataires avaient contribué à une pétition en ligne dénonçant cette situation.

    De nouveaux jeux de données attendus

    La RATP confirme de son côté de pas vouloir s'arrêter à l'ouverture de ces seules données : les informations en directs des perturbations de son réseau seront ajoutées à son portail au cours du premier semestre 2017. Et une vingtaine de jeux de données statiques déjà ouverts seront également étoffés. 

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