62 % des Français se déclarent attentifs à l'impact environnemental de leurs usages numériques. Selon une étude IFOP réalisée pour le compte de l’opérateur Source Mobile (Bouygues Telecom), le thème de la sobriété numérique se répand peu à peu dans l'esprit du grand public. 89 % des personnes interrogées déclarent trier régulièrement leur messagerie pour en expurger les données qui y sont stockées. Même engouement (84 %) en faveur de l'utilisation du wifi plutôt que de la 4/5 G.
Et à la quasi-unanimité (91 %), les répondants déclarent garder leur téléphone plus longtemps. Résultat : 65 % achètent désormais des équipements numériques reconditionnés ou d'occasion. Un mouvement probablement amplifié par l'inflation galopante observée depuis plusieurs mois.
Des paroles et des actes ?
Comme on pouvait s'y attendre, les plus jeunes (15-34 ans) affirment limiter leurs pratique numériques pour 65% d'entre eux. Un taux qu'il convient de confronter à la réalité de leurs usages : lorsque l’on s’intéresse au détail des écogestes, cette tranche d'âge se situe plutôt en dessous de la moyenne. Seule la moitié d’entre eux réduit sa consommation de vidéo contre 60 % de la population dans son ensemble. Les 15-34 ans sont aussi les moins nombreux, en proportion, à nettoyer leur messagerie.
Les résultats de ce sondage doivent également être comparés avec l'étude de l'Observatoire de la Sobriété Énergétique du mois d'octobre 2022 selon laquelle un Français sur deux seulement sait ce que signifie la sobriété énergétique.
Un autre sondage Opinionway pour le compte de Veritas Technologies (février 2023) dressait un constat similaire dans le milieu professionnel. Un salarié français sur deux (51%) a conscience d'avoir des mauvaises pratiques numériques mais ne se résout à les faire évoluer. 45% admettent même faire l’impasse volontairement sur certains gestes écologiques...
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