Aux archives la conservation des documents afin d’assurer leur mémoire pour la postérité ; à l’art l’aspiration de faire de l’œuvre une invention, même si elle peut être conçue à partir d’un document ou d’un objet déjà existant. Bien que ces deux stratégies soient différentes, les archives suscitent depuis les années 60 dans le domaine de l’art un grand intérêt donnant naissance à de nouvelles pratiques de l’archive, un regard critique sur la science et l’Histoire, et de nouvelles perspectives pour l’historiographie. Différentes pratiques de l’archive coexistent dans l’art. En voici quelques catégories.
Aux archives la conservation des documents afin d’assurer leur mémoire pour la postérité ; à l’art l’aspiration de faire de l’œuvre une invention, même si elle peut être conçue à partir d’un document ou d’un objet déjà existant. Bien que ces deux stratégies soient différentes, les archives suscitent depuis les années 60 dans le domaine de l’art un grand intérêt donnant naissance à de nouvelles pratiques de l’archive, un regard critique sur la science et l’Histoire, et de nouvelles perspectives pour l’historiographie. Différentes pratiques de l’archive coexistent dans l’art. En voici quelques catégories.
1. archives autoréflexives
Les archives autoréflexives reflètent le processus de leur propre production, elles peuvent également définir et analyser leurs fonctions archivistiques, leurs limites, leurs techniques hypertextuelles et leur relation avec l’art. L’œuvre Card File (Fichier, en français) de l’artiste Robert Morris, une des premières œuvres qui marque le début de l’art conceptuel des années 60, correspond bien à cette catégorie. Card File est un fichier tautologique qui décrit l’œuvre et toutes les étapes de sa propre fabrication. Quarante-huit fiches alignées dans un classeur de type Cardex,...
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