Réussir sa carrière grâce au personal branding

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Même si l’expression de personal branding peut être sujette à débats, cet ouvrage d’Oliver Zara constitue une bonne lecture pour mettre au point la stratégie de développement de sa réputation. Pour le consultant en management et médias sociaux, « le personal branding adapte à un professionnel (une personne) des techniques conçues pour le développement des marques d’entreprises. À ces techniques de marketing et de branding, ont été ajoutées les méthodes classiques de développement personnel (connaissance de soi), ainsi que les techniques de communication et de gestion de carrière. Avec le web 2.0, il intègre depuis peu de nouvelles techniques de gestion de l’identité et de la réputation numériques ».

Olivier Zara travaille sur l’ensemble du spectre précédemment cité et recadre l’expression et son origine américaine : « L’approche pluridisciplinaire nécessitait l’invention d’une nouvelle expression. Le « personal branding » est une expression à la fois percutante d’un point de vue marketing et en phase avec la culture matérialiste et utilitariste des Américains. Il est certain qu’un Français n’aurait probablement pas choisi cette expression car, en France, le mot « marque » est indissociable de la marque d’une entreprise ou des produits qu’elle vend. Un Français aurait choisi un nom plus humaniste comme « développement intégral » ».

trois publics intéressés

Si l’inspiration et les méthodes viennent d’outre-Atlantique, Olivier Zara apporte sa french touch dans cet ouvrage qui est autant un manuel qu’un guide pratique, à lire d’une traite ou à consulter régulièrement.

Il distingue trois publics principaux intéressés par la gestion de leur réputation, les dirigeants, les indépendants et les salariés, chacun gérant ses aspects de légitimation personnelle de manière différente selon les moyens alloués.

Conseils et indications pratiques fourmillent. L’auteur consacre aussi quelques développement certaines notions ; il distingue notamment identité numérique et réputation. Pour lui, la réputation répond à la question : comment mes actions sont-elles évaluées par mon entourage social et professionnel.

fantasme

Le fantasme du contrôle total est aussi écarté : « On ne contrôle pas sa réputation dans le sens où nous ne pouvons pas interdire aux autres d’avoir une opinion sur nous et d’en parler autour d’eux, mais on peut la gérer : en adoptant des comportements socialement acceptables pour avoir une bonne réputation, (…) en utilisant les outils de gestion de la réputation qui existent en particulier sur internet, mais pas seulement. Ils permettent de mieux communiquer (profil en ligne), de mieux évaluer (plus de faits, moins d’opinions) ou de mieux surveiller (système d’alertes sur les critiques positives ou négatives dont nous faisons l’objet afin d’y apporter une réponse adaptée) ».

L’ouvrage propose d’autres réflexions : sur l’intelligence culturelle, sur la question de la visibilité numérique, premier élément à mesurer et à rapidement améliorer…

Faut-il vraiment bloguer ? Un chapitre est consacré à cette question que nombre d’internautes se posent. Olivier Zara avance plusieurs conseils dont le principal est le suivant : le blog ne doit pas constituer un effort, mais un véritable plaisir ! Une façon de rappeler qu’en matière de réputation numérique, il ne faut pas chercher à devenir un autre, mieux vaut valoriser ses compétences et son état d’esprit.

(1) Zara, Olivier. Réussir sa carrière grâce au personal branding : Gérer son identité et sa réputation professionnelles. Eyrolles, 2009. Préface de Loïc Lemeur.

Voir aussi les blogs d’Olivier Zara : www.blog.axiopole.info et www.reputation.axiopole.info

Voir le dossier complet d'Archimag N° 253: E-réputation: comment être intouchable

Les podcasts d'Archimag
Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".