Le montant du rachat n'a pas encore été communiqué. La date, si.
Le rachat annoncé le 16 mai du Réseau de recherche en sciences sociales (SSRN) par Elsevier n'est pas qu'un rapprochement entre sciences exactes et sciences humaines. Il représente aussi une concentration verticale de la production à la publication d'articles scientifiques.
Une convergence d'intérêt ?
L'objectif d'Elsevier est d'intégrer le SSRN à sa politique de mise en réseau de chercheurs et d'incitation au travail collaboratif. Elsevier possède déjà Mendeley, un outil gratuit de gestion de références scientifiques, et souhaite développer les deux institutions en parallèle.
Selon le communiqué publié par Elsevier, les membres du SSRN profiteraient « de la technologie de la plateforme numérique de Mendeley », notamment les outils de création de profil, de communication directe entre chercheurs et de suivi de profils.
De la même manière, le SSRN permettrait « d’accélérer le développement de la stratégie réseau-social » d'Elsevier-Mendeley. Pour le président du SSRN, l'objectif est « d'augmenter l'engagement au sein et autour du travail des membres de notre communauté, tout en continuant de proposer les mêmes services ».
Deux géants, deux métiers
Elsevier est l'un des géants mondiaux de l'édition scientifique avec 2500 journaux, 33 000 livres et une demi-douzaine d'importantes publications numériques comme Evolve ou ClinicalKey. Jusque là, il était spécialisé en sciences formelles, en santé et en high-tech.
Le Réseau de recherche en sciences sociales de son côté, outre sa spécialisation explicite, n'est pas un éditeur. Il se positionne plutôt comme une plateforme de dépôt de travaux et une communauté de recherche et de chercheurs. Il compte plus de 2 millions de membres et environ 670 000 articles publiés, accessibles gratuitement.
« Les équipes dirigeantes, les postes de salariés et le modèle économique (du SSRN) seront maintenus », promet la direction d'Elsevier.