Comment optimiser les coûts du cloud ?

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Avec le cloud, la façon d’envisager l’informatique a radicalement changé. Désormais, les ressources se louent (CPU, mémoire, stockage, etc.) et les données sont déportées chez des fournisseurs tiers. C’est pratique, rassurant, facilement dimensionnable, souvent mieux géré et mieux sécurisé que sur site…

Mais avez-vous bien lu l’ensemble des clauses du contrat qui vous lie à votre fournisseur ? Plusieurs gisements de tarifs non prévus peuvent en effet apparaître au fil du temps et des usages, entraînant en moyenne une augmentation des coûts pouvant aller jusqu’à 35 % chaque année (selon une étude de Vertice, en août 2023).

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Les (sur)coûts du cloud

Les coûts de migration

Migrer ses applications critiques vers le cloud n’est pas une opération anodine pour une organisation. Le processus de migration nécessite l’achat de nouveaux outils, la formation du personnel et souvent le recours à des consultants externes.

L’opération peut, en effet, nécessiter la reconfiguration des applications, des développements spécifiques pour dialoguer avec les systèmes existants, l’adaptation de la sécurité et des tests de validation. Cette opération peut d’ailleurs prendre plusieurs mois, et chaque jour de migration constitue un coût supplémentaire.

Le coût du stockage

Si les fournisseurs proposent différentes formules de stockage en fonction du niveau d’accessibilité des données exigé par l’organisation, il n’est pas toujours simple de choisir la bonne formule. Certaines entreprises optent d’emblée pour la plus onéreuse, alors qu’elles n’ont pas besoin d’un accès immédiat aux données. D’autres choisissent la formule minimale par souci d’économie, pour ensuite se raviser et payer plus que prévu initialement.

Au moment de choisir la formule de stockage pour vos charges de travail, tenez compte de vos exigences en matière de performances, de conservation des données et de modèles d’accès. Tous les fournisseurs proposent plusieurs classes de stockage. Mais attention, si les classes de stockage orientées "archives" sont moins onéreuses que le stockage "standard", elles donnent aussi lieu à des frais de récupération de données plus élevés et à une pénalité de suppression anticipée.

Le prix du stockage cloud varie aussi en fonction de sa localisation. Vous pouvez sélectionner une « région » spécifique et obtenir une redondance garantie au sein de celle-ci. Les "régions" offrent un stockage rapide, redondant et abordable pour les données auxquelles les utilisateurs d’une zone géographique spécifique accèdent fréquemment. Le stockage "multirégions", lui, va au-delà et offre une haute disponibilité des données aux utilisateurs travaillant à distance. Toutefois, son coût est plus élevé.

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Les coûts de gestion et d’optimisation

Une fois les services déployés dans le cloud, une entreprise peut réaliser que ses ressources ne sont pas utilisées de manière optimale, entraînant une surconsommation de services. La gestion des ressources cloud nécessite une surveillance constante pour éviter le gaspillage. Les organisations doivent optimiser l’utilisation des ressources, ajuster les tailles des instances, et éteindre les services inutilisés. Cela demande des outils de monitoring avancés et des compétences spécifiques, augmentant ainsi les coûts opérationnels.

Les coûts de sécurité

Pour sécuriser ses données dans le cloud, une organisation doit déployer des solutions de chiffrement, de pare-feu, de gestion des identités et des accès (IAM), et effectuer des audits réguliers. Bien que les fournisseurs de services cloud offrent des fonctionnalités de sécurité intégrées, la responsabilité de la sécurité des données incombe en grande partie à l’organisation cliente. Cela inclut la configuration correcte des services, la surveillance des menaces et la mise en place de politiques de sécurité robustes.

Les coûts de sortie

Quand une organisation décide de changer de fournisseur cloud ou de rapatrier ses données en interne, c’est souvent là qu’elle réalise que les frais de sortie sont élevés. Les coûts de sortie peuvent, en effet, être significatifs. Les fournisseurs de cloud facturent souvent des frais pour la récupération des données, et ceux-ci peuvent être prohibitifs en cas de volumes de données importants. De plus, la transition vers un autre fournisseur ou vers une infrastructure interne peut nécessiter de nouveaux investissements en temps et en ressources.

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Conseils pour optimiser ses dépenses de cloud

Évaluer les besoins précis

Avant de choisir un prestataire, identifiez clairement vos besoins en matière de stockage, de puissance de calcul, de sécurité, et de conformité. Ne surallouez pas l’espace disque : vous ne pourrez pas réduire la capacité du disque après le provisionnement.

Commencez avec un petit disque, puis augmentez sa taille si nécessaire. Les disques persistants sont facturés en fonction de la capacité provisionnée, et non en fonction de la quantité de données stockée sur les disques. Et choisissez un type de disque correspondant aux besoins de performances de vos charges de travail. Les disques SSD, par exemple, offrent un débit et des IOPS élevés, mais coûtent plus cher que les HDD standards.

Comparer les offres

Ne vous orientez pas vers le premier fournisseur venu. Comparez les offres de plusieurs prestataires en tenant compte des coûts initiaux, des coûts récurrents, des coûts de sortie, des coûts de stockage, des options, etc. Examinez les politiques de tarification des fournisseurs pour bien comprendre l’ensemble des frais. Discutez des conditions contractuelles avec eux pour inclure des clauses favorables, notamment sur les frais de sortie et les garanties de niveau de service (SLA).

Prévoir une stratégie de sécurité

Intégrez la sécurité dès la conception de votre infrastructure cloud. Utilisez les services de sécurité offerts par les fournisseurs et complétez-les avec des solutions tierces si nécessaire (à inclure dans votre budget).

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Définir des règles de cycle de vie

Optimisez le coût de stockage en définissant des règles de cycle de vie en fonction de la fréquence d’accès et de la durée de conservation de vos données. Ces règles vous aideront à réduire les coûts en rétrogradant automatiquement la classe de stockage de certaines données ou en les supprimant selon les conditions que vous aurez préalablement définies.

Pour vous assurer que les données qui doivent être conservées pendant une période spécifique (à des fins légales ou réglementaires) ne soient pas supprimées avant cette date ou cette heure, configurez des verrous et des règles de conservation.

Monitorer vos usages du cloud

Adoptez des outils de gestion des coûts du cloud pour surveiller et optimiser l’utilisation des ressources en temps réel. Des solutions sont, en effet, disponibles pour suivre les dépenses liées au cloud en temps réel au moyen d’un tableau de bord unifié, en effectuant des tests continus mettant en évidence les domaines dans lesquels des gains d’efficacité peuvent être réalisés avec un effort minimal.

Former le personnel

Assurez-vous que vos équipes disposent des compétences nécessaires pour gérer et optimiser les services cloud. La formation continue est essentielle pour suivre l’évolution des technologies et des meilleures pratiques.

Si le cloud a rendu nos organisations plus agiles, il ne leur a pas forcément fait faire d’économies par rapport à une infrastructure sur site. Reste que cette évolution vers le cloud est inéluctable, qu’elle est source d’innovation et de compétitivité, et qu’il faut maintenant apprendre à maîtriser son fonctionnement pour éviter que d’année en année les coûts augmentent. Ce qui s’avère être la tendance générale…

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