Dans le cadre du programme de recherche et d’innovation Horizon Europe de l’Union européenne, le projet Vera.ai vient d’être lancé. Il vise à développer et déployer des solutions de lutte contre la désinformation grâce à des méthodes d’intelligence artificielle. Et ce, en multilingue et sur tous types de contenus : texte, photo, vidéo, audio…
Aujourd'hui, les fake news se propagent comme une traînée de poudre, que ce soit sur internet ou sur les réseaux sociaux. Ces fausses informations se partagent six fois plus vite que les vraies… Si la problématique existe depuis toujours, de plus en plus d’outils et de sites de fact checking ont vu le jour ces dernières années.
Des algorithmes et de l'IA pour coller aux besoins utilisateurs
Au sein de l’Union européenne, la question de la désinformation a fait l’objet de plusieurs “actions-innovations” avec la création des outils WeVerify et InVidEU. Par exemple, ces derniers ont permis au Médialab de l’AFP de développer l’extension de vérification InVID-WeVerify. Disponible sur Google Chrome, elle compte aujourd’hui plus de 75 000 utilisateurs actifs chaque semaine dans 225 pays.
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Piloté par le Centre de recherche et de technologie Hellas, en Grèce, Vera.ai compte 14 partenaires. Parmi lesquels, le Centre Borelli de l’École normale supérieure Paris-Saclay, l’AFP pour la France ou encore l’Union européenne de radio‑télévision (UER) en Suisse…
En collaboration avec des fact-checkeurs
Vera.ai suivra une approche centrée sur l'utilisateur, répondant aux besoins et exigences réels en matière de vérification. Les équipes de recherche pourront aussi se baser sur les résultats d’InVidEu et WeVerify (outils qui seront perfectionnés par la même occasion).
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De plus, le projet Vera.ai s’appuiera sur des collaborations avec des fact-checkeurs, dont 130 journalistes d’investigation numérique de l’AFP couvrant 85 pays.