A son tour, l'Onu met en garde la communauté internationale contre l'impact environnemental du numérique. Par la voix de la Cnuced (agence de l'ONU pour le commerce et développement), l'organisation internationale rappelle que le secteur numérique engendre une hausse considérable de la consommation d'eau, d'électricité et de métaux. A lui seul, le commerce électronique représentait 2,3 milliards d'acheteurs en 2021 contre moins de 100 millions en 2000. Résultat : cette augmentation a entraîné une hausse de 30 % des déchets numériques et connexes entre 2010 et 2022, pour atteindre 10,5 millions de tonnes à l'échelle mondiale.
Au-delà des chiffres, la Cnuced estime que les pays en développement paient un lourd tribut à la révolution numérique sans en récolter les bénéfices. Ces pays jouent en effet "un rôle central dans la chaîne d'approvisionnement mondiale en minéraux et métaux critiques, qui sont fortement concentrés dans quelques régions." C'est notamment le cas de l'Afrique et de l'Amérique latine qui abritent d'importants gisements de cobalt, de cuivre et de lithium.
Modèle d'économie circulaire
La Cnuced préconise une série d'actions à commencer par le renforcement des réglementations afin d'appliquer des normes environnementales plus strictes. Elle recommande également l'adoption de modèles d'économie circulaire tels que le recyclage et la réutilisation de matériaux numériques.
Autre suggestion, promouvoir les énergies renouvelables afin de parvenir à des pratiques numériques durables. Aux yeux de la Cnuced , ces recommandations présentent un caractère "urgent et audacieux".