C'est un chiffre qui va faire parler tant dans les entreprises qu'au ministère de l'Economie. Seulement 2% des entreprises (d'au moins dix salariés) sont aujourd’hui en conformité sur l’ensemble des prérequis relatifs à la facturation électronique. Ce taux s'élève à 5% parmi les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grands groupes.
Selon une enquête réalisée par OpinionWay pour l'éditeur Quadient, l'obligation de facturation électronique est un un sujet assimilé par une partie non négligeable des entreprises françaises mais la conformité est encore loin d'être une réalité. 47% d’entre-elles déclarent en effet l’avoir déjà intégrée dans leurs processus financiers et 84% ont adopté les formats dématérialisés (PDF simple, signature électronique).
En revanche, "elles ne sont pas pour autant toutes conformes aux normes légales qui entreront en vigueur à partir du 1er septembre 2026" souligne l'enquête. Ainsi, 83% des entreprises n’utilisent aucun format prérequis par la loi, comme l’EDI, le XML, l’UBL et le CII. A ce jour, l’usage du papier et du format PDF adressé par courriel reste largement répandu : 58% des organisations sondées utilisent le PDF et 43% continuent à adresser des factures au format papier.
Le courrier électronique surpasse les plateformes dédiées
Sans surprise, les entreprises de plus de 50 salariés sont nettement plus avancées que les plus modestes. A commencer par les ETI et les grands groupes qui sont 64% à avoir mis en place ou être en cours de déploiement d’un processus de facturation électronique.
Alors qu'elles disposent de plusieurs canaux de communication, les entreprises continuent de privilégier le courriel électronique (82% des entreprises interrogées) pour transmettre leurs factures, très loin devant les plateformes dédiées. 23% des entreprises le font via un portail web ou Chorus Pro, et seulement 7% via une plateforme d’échange de données par voie électronique (EDI).
Étude réalisée du 19 janvier au 5 février 2024 par OpinionWay pour l'éditeur Quadient auprès de 364 décideurs au sein d’entreprises privées d'au moins 10 salariés et soumises à l’obligation de facturation électronique.