Quand la Joconde se met à parler web sémantique...

Page d'accueil de la plate-forme "JocondeLab" JocondeLab

 

La nouvelle plate-forme de consultation JocondeLab propose aux internautes d'enrichir le contenu des notices grâce à l'indexation collaborative.

"JocondeLab" : c'est le nom du site expérimental lancé avant-hier par le ministère de la Culture qui permet aux internautes d'accéder à plus de 300 000 notices illustrées. Issues du portail des collections des musées de France "Joconde", ces notices offrent une présentation classique des oeuvres : nom de l'artiste, titre de l'oeuvre, datation, descripteurs, lieu de conservation... Mais "Joconde Lab"va plus loin et propose aux internautes de participer à l'enrichissement du contenu de ces notices. 

Deux modes de contribution sont mis à disposition des internautes. Le premier consiste à ajouter des mots-clé dans un champ de saisie ; le second propose de décrire le sujet d'une oeuvre. "Cette expérimentation vise à faciliter l'accès aux ressources culturelles françaises et apporte une contribution significative à la diversité linguistique" souligne le ministère de la Culture. Notons que ces contributions sont anonymes.

Extraction des contenus de Wikipédia

"JocondeLab" est en effet disponible en 14 langues (français, anglais, russe, arabe, japonais, occitan...) Il ne sera pas nécessaire de traduire les données puisque celles-ci disposent d'un équivalent grâce aux différentes versions de Wikipédia. Ce tour de force linguistique repose sur le programme DBpédia qui permet l'extraction des contenus de l'encyclopédie collaborative.

"JocondeLab" propose par ailleurs de nouvelles formes de navigation à travers les oeuvres : via une carte du monde interactive, via une frise chronologique...

 

 

 

 

Les podcasts d'Archimag
La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.