Le consortium chargé d'analyser les cahiers de doléances du Grand débat national fera appel à l'analyse lexicologique contextualisée pour faire émerger les problématiques exprimées par les citoyens.
On en sait désormais davantage sur la méthode qui sera employée pour analyser les dizaines de milliers de contributions déposées dans les cahiers de doléances. Le consortium piloté par Roland Berger associé aux sociétés Cognito et Bluenove fera appel à une combinaison homme/machine : "l'approche privilégiée est fondée sur l'intelligence humaine appuyée sur la puissance du traitement statistique informatique" explique le consortium. "La technologie est une aide majeure mais elle n'est pas "autonome" par rapport à l'être humain, les interprétations se feront en collégialité et tous les résultats seront traçables et vérifiables".
Dans un premier temps, une analyse lexicographique permettra d'identifier des groupes de mots utilisés fréquemment, des répétitions et et des co-occurrences. Cette analyse sera en mesure de faire apparaître les problématiques et les propositions couramment mentionnées dans les cahiers de doléances.
Représentation des opinions clivantes et marginales
Au terme de ce traitement, "l'opinion collective" sera représentée sous la forme d'un arbre de connaissance c'est-à-dire une représentation imagée des opinions et des propositions. Afin d'éviter toute polémique sur la représentativité des opinions exprimées par les citoyens, le consortium souligne que l'ensemble des contributions seront représentées y compris les "plus clivantes et marginales".
Devant le collège des garants du Grand débat national, le consortium a expliqué qu"il "sera possible en toute transparence de vérifier la correspondance entre les propositions remontées et les corpus d'origine".
Afin de respecter le calendrier extrêmement serré du Grand débat, les analyses sont déjà en cours à partir des premiers corpus disponibles. Des synthèses devraient être établies dès le début du mois d'avril.
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