l'infodoc par ceux qui la font

 

Déclin ou renouveau de l'infodoc ? Archimag se fait souvent l'écho de cette question en cherchant à montrer des pistes d'évolution pour nos différents métiers. Si la parole vous est régulièrement donnée à travers interviews, enquêtes ou reportages, nous avons choisi ce mois-ci d'aller plus loin encore en vous donnant notre place. Cinq d'entre vous se sont portés volontaires.

Donner la parole aux lecteurs… Écouter celles et ceux qui, tous les jours, pratiquent la discipline documentaire…Recueillir leurs expériences, leurs joies, leurs préoccupations… Archimag a laissé carte blanche à cinq documentalistes rencontrés au hasard des colloques, des journées d’étude ou de la consultation de la blogosphère dédiée àl’infodoc. Ces cinq témoins ressemblent à l’image que l’on peut se faire du métier : quatre femmes et un homme, secteur public, secteur privé et milieu associatif, large éventail de générations, diversité géographique – Paris, province, étranger. Signalons que tous ont accepté avec plaisir le principe d’apporter leur contribution afin de nourrir le débat.
 
néoprofessionnel
 

Dans un entretien qui avait suscité de nombreuses réactions [Archimag n° 211, février 2008], Jean Michel, consultant en management de l’informationi, estimait que « les jours des professionnels à l’ancienne sont comptés ». Il confiait cependant qu’un « néoprofessionnel bon connaisseur d’internet">i et défenseur du partage de l’information a toute sa place ».
Si l’on en croit les témoignages de nos cinq lecteurs, le constat est juste. Geneviève Le Blanc, qui se présente comme une « senior à la vie professionnelle bien remplie » estime que « cela fait tout de même près de vingt ans que les Tic existent et que notre profession a su les apprivoiser, les maîtriser, les domestiquer et, pour finir, les enseigner ». Même analyse pour Stéphanie Barthelemi du Conseil régional de Franche-Comté. Elle prône le « savoir-faire et le faire-savoir » afin de promouvoir la fonction de documentaliste. Prudente, elle pointe néanmoins la rareté et la précarité des offres d’emploi.
 

Les podcasts d'Archimag
La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.