Article réservé aux abonnés Archimag.com

Format KBART : maîtriser les métadonnées des ressources électroniques

  • format-kbart-maitriser-metadonnees-ressources-electroniques.jpg

    Simplifier l'accès aux ressources électroniques grâce à des métadonnées standardisées : c'est tout l'enjeu du format KBART (Freepik).
  • KBART est un format de métadonnées standardisé qui simplifie la gestion des accès aux ressources électroniques. Introduit en 2010, il facilite la communication entre les fournisseurs de contenus (éditeurs, agrégateurs, etc.) et les bibliothèques pour garantir la cohérence des données. Choisir de s’y conformer demande quelques rigueurs techniques.

    enlightenedCET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°380
    mail Découvrez Le Bibliothécaire Innovant, la newsletter thématique gratuite d'Archimag dédiée aux professionnels des bibliothèques et de la conservation !


    KBART (Knowledge bases and related tools) est un format de métadonnées conçu pour simplifier la gestion des accès aux ressources électroniques. Ce format d’échange universel, recommandé par la Niso (National information standards organization), vise à standardiser la communication des listes de titres et des données des ressources électroniques pour assurer une lisibilité des métadonnées à la fois par les humains et par les machines.

    Lire aussi : Transition bibliographique et systèmes de gestion de bibliothèques : cuisson à feu (très) doux

    Un format adapté aux ressources électroniques

    L’introduction de ce format en 2010 a permis de pallier les limites d’autres formats répandus, tels que Dublin Core ou MARC qui ne sont pas adaptés aux ressources électroniques. Avant son introduction, chaque éditeur et fournisseur de bases de données utilisait ses propres méthodes pour partager des informations (par exemple sur les titres ou l’accès), ce qui entraînait des incohérences et des erreurs dans les bases de données des bibliothèques.

    Ces problèmes compliquaient la gestion des collections électroniques pour les bibliothécaires et limitaient l’efficacité des outils de recherche et de liens pour les utilisateurs finaux.

    La dernière version révisée de KBART, publiée en 2019 par la Niso, a étendu son périmètre aux métadonnées consortiales, aux contenus en open access, aux ebooks et aux actes de conférence. De plus, sept nouveaux champs de métadonnées ont été recommandés pour les monographies et un nouveau champ pour les séries, notamment le champ `publication_type` pour distinguer clairement les séries des monographies.

    Toutefois, le format KBART présente encore quelques limites, comme l’absence d’information sur les licences et la répétition d’enregistrements pour les titres hybrides avec plusieurs types d’accès.

    Mise en application concrète

    Le format KBART peut prendre la forme d’un tableau où chaque ligne représente une publication (un livre ou une revue) et chaque colonne une information spécifique sur cette publication (comme son titre, son ISSN, son URL, sa date de première publication, etc.).

    Ce tableau est enregistré dans un fichier texte simple (.txt) où les différentes informations sont séparées par des tabulations. Ce format, lisible par l’homme et facilement traitable par les machines, permet aux bases de données d’une bibliothèque d’importer et de mettre à jour rapidement et efficacement les informations sur les ressources électroniques disponibles. Les vingt-six colonnes ne sont pas nécessairement à remplir, mais elles doivent impérativement rester dans un ordre précis. À noter : des fichiers de modèles KBART sont téléchargeables au format Excel et Text sur le site de la Niso.

    Prenons un exemple concret avec quelques lignes de données KBART issues du catalogue OpenEdition, où le titre des colonnes a été adapté pour leur usage :

    kbart_openedition_0.png

    • title : le titre complet de la revue ;
    • ISSN (print format) : l’ISSN de la version imprimée de la revue ;
    • ISSN (online format) : l’e-ISSN de la version en ligne de la revue ;
    • earliest cover date : la date du premier numéro disponible en ligne au format Iso 8601 ;
    • earliest volume : le numéro du premier volume disponible en ligne.

    La suite des colonnes porte sur d’autres métadonnées, comme les numéros de volume et de parution, l’URL de la revue, le type d’accès, etc.

    Lire aussi : Transition bibliographique : comment intégrer ce virage dans votre stratégie ?

    Éditeurs et des bibliothèques : des rôles distincts

    Les éditeurs créent et diffusent des fichiers KBART conformes aux directives, tandis que les bibliothèques utilisent ces données pour gérer leurs collections électroniques et fournir un accès aux ressources. Les éditeurs se concentrent sur la production et la maintenance des fichiers KBART, tandis que les bibliothèques s’attachent à les utiliser efficacement et à promouvoir l’adoption de ce format.

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    Gilles Pécout a été nommé à la présidence de la Bibliothèque nationale de France au printemps dernier. Au micro de Bruno Texier, pour les podcasts d'Archimag, le nouveau président présente les grandes lignes de son programme à la tête de l'institution, notamment l'apport de l'IA dans le développement de nouveaux services.

    sponsoring_display_archimag_episode_6.gif