En marge du sommet du G20 de Séoul, Nicolas Sarkozy a annoncé la restitution de 287 livres manuscrits à la Corée du Sud. Actuellement conservés à la Bibliothèque nationale de France, ces documents seront prêtés pour une durée de cinq ans renouvelable.
Le contentieux archivistique qui oppose la France à la Corée du Sud depuis des décennies est en voie de résolution. A l'occasion de son passage éclair à Séoul dans le cadre du G20, le président de la République a annoncé que la France allait restituer 297 livres manuscrits illustrés à la Corée du Sud. Cette restitution prendra cependant une forme particulière : il s'agit d'un prêt de cinq ans renouvelable. "Le temps est venu de régler cette question. Je sais que ces archives font partie de l'héritage culturel coréen" a précisé Nicolas Sarkozy.
La solution du prêt renouvelable permet à la France de rester propriétaire de ces livres manuscrits en vertu du caractère "inaliénable" des collections de l'Etat. Le président de la République a tenu à préciser les limites de ce prêt renouvelable "qui ne vaut pas pour d'autres objets ou oeuvres d'art qui peuvent appartenir au patrimoine universel. Le prêt de cinq ans renouvelable tous les cinq ans permet de satisfaire nos amis coréens sans créer de précédent pour la France pour les autres pays". La date de leur retour en Corée n'a pas été précisée par les autorités françaises.
La France a, par le passé, déjà procédé au prêt de deux manuscrits qui n'ont jamais été rendus par les autorités sud-coréennes.
Les 297 manuscrits relatent les cérémonies royales de la dynastie Joseon qui avait régné sur le Pays du matin clair et frais entre 1392 et 1910. Ils avaient été découverts par hasard en 1975 par l'hsitorien sud-coréen Park Byeong-seon à la Bibliothèque nationale de France. Ils avaient été saisis en 1866 par la marine française sous les ordres de l'amiral Roze.