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L'Assemblée nationale ouvre son portail open data

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    Le Palais Bourbon à Paris (Archimag/Texier)
  • Les jeux de données mis à disposition des internautes recensent les groupes de pression officiellement enregistrés auprès de l'Assemblée nationale.

    Claude Bartolone l'avait annoncé au mois d'octobre dernier, le portail open data de l'Assemblée nationale est officiellement lancé aujourd'hui. Un premier lot de jeux de données est mis à disposition des internautes : liste des députés en exercice (état-civil, appartenance aux organes parlementaires...), questions au gouvernement, réunions tenues au Palais Bourbon, réserve parlementaire...

    Un jeu de données devrait particulièrement attirer l'attention : la liste des représentants d'intérêt enregistrés sur le Registre de l'Assemblée nationale. Plus connus sous l'appellation de "groupes de pression", ils sont 225 à être officiellement enregistrés auprès de l'Assemblée. Ils représentent des entreprises, des services publiques ou des associations professionnelles : Sony, Total, Radio France, le MEDEF, "les industries des peintures, enduits et vernis"... sans oublier le syndicat des moniteurs de ski !

    Les archivistes seront ravis d'apprendre que leurs intérêts y sont représentés par l'Association des archivistes français. Sa mission : "la défense des intérêts de la profession par tous les moyens appropriés".

    Données librement réutilisables

    L'Assemblée nationale a fait le choix de proposer des données "dans un format librement exploitable et réutilisable sans restriction technique, juridique ou financière". 

    De nouveaux jeux de données devraient prochainement être diffusés : amendements déposés en séance publique et en commission, liste des députés depuis 1997, comptes-rendus de la séance publique, liste des personnes auditionnées en commission... Claude Bartolone avait annoncé l'an dernier le mise en ligne de 800 000 documents d'ici la fin 2015.

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.