En juillet dernier, Google reconnaissait dans son rapport environnemental annuel que l'intégration progressive de l'intelligence artificielle (IA) dans ses applications rendait "plus difficile que prévu" la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES), lesquels ont connu une augmentation de 48 % ces cinq dernières années. Or, près de 8 responsables informatiques sur 10 considèrent que l’IA a un impact positif ou neutre concernant le développement durable dans leurs entreprises. C’est ce que révèle le premier baromètre dédié à l’intégration de l’IA dans les entreprises européennes et son lien avec le développement durable, réalisé par l’institut de recherche “AI for Sustainability” et Forvis Mazars, entreprise spécialisée dans l’audit.
l’IA pour atteindre des objectifs de développement durable
Les résultats de ce baromètre révèlent une perception plus optimiste des professionnels de terrain. : “la majorité des entreprises ont déjà commencé à utiliser l’IA pour atteindre des objectifs de développement durable (seulement 15 % ne le font pas)”, déclare Dejan Glavas, directeur de l’institut “AI for Sustainability”. Selon ce baromètre, seuls 4 % des responsables informatiques jugent que l’impact de l’IA sur l’environnement est négatif.
L'IA pour des pratiques de travail éthiques
De plus, l’aspect éthique de l’IA entre également en jeu : 9 % des entreprises mettent en avant les pratiques de travail éthiques comme l’une de leurs priorités en matière d’utilisation de l’IA pour le développement durable. Les considérations éthiques sont multiples pour les entreprises :
- 25 % se concentrent sur la transparence dans le processus de prise de décision lié à l’IA ;
- 20 % sur la confidentialité des données ;
- 15 % sur les biais de l’IA ;
- 5 % sur l’impact sur le climat en raison des émissions de CO2.
Cependant, le baromètre rappelle que l’aspect éthique de l’IA n’en est encore qu’à ses débuts. En effet, 44 % des entreprises n’ont pas développé de lignes directrices éthiques quant à l’utilisation de l’IA.