IA : la France compte 751 start up qui emploient 36 000 personnes

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    Depuis leur création, les jeunes pousses françaises sont parvenues à lever près de 13 milliards d'euros (Freepik Premium / Pressfoto)
  • Le dynamisme des jeunes pousses françaises doit cependant être replacé à l'échelle mondiale où les Etats-Unis maintiennent leur position hégémonique.

    Alors que Paris s'apprête à accueillir le Sommet pour l’Action sur l’IA, l'association France Digitale et le cabinet Sopra Steria Ventures dévoilent les chiffres de l'intelligence artificielle en France. Notre pays compte aujourd'hui 751 start up "qui font de la France le centre de l'Europe dans l'IA". Cette place de leader repose notamment sur la capacité des jeunes pousses françaises à lever des fonds malgré un climat économique maussade. 

    Depuis leur création, ces entreprises sont parvenues à lever près de 13 milliards d'euros. "Une tendance qui traduit l’attractivité des startups françaises de l’IA : elles sont 24 à avoir réalisé des tours de table à plus de 100 millions d’euros (x 2,5 par rapport à 2023)" souligne l'association France Digitale.

    Autre bonne nouvelle, les jeunes poussent créent des emplois et représentent désormais 36 000 personnes. Mieux, 92% d’entre elles prévoient des recrutements dans les 12 prochains mois ce qui devrait représenter près de 3 500 emplois à pourvoir en 2025. En l'espace de deux années (de 2023 à 2025) 115 jeunes pousses ont été créées dont plus de la moitié pour la seule année 2023. A elle seule, la région Ile-de-France concentre 63 % des jeunes pousses loin devant l'Occitanie (6,5 %) et la région Auvergne-Rhône-Alpes (6,1 %).

    IA générative mais pas seulement

    A l'heure où l'IA générative concentre toute l'attention, ces start up explorent d'autres sentiers et développent des solutions (produits ou services) à base d’IA traditionnelle, reposant sur de l'apprentissage automatique (machine Learning) et de l'apprentissage profond (deep Learning). Elles proposent également des solutions de vision par ordinateur, d’IA symbolique, des systèmes experts ou des infrastructures d’IA.

    Pour autant, ces bons chiffres doivent être replacés à l'échelle mondiale. “La France est le hub européen des startups de l’IA en Europe" se réjouit Maya Noël, directrice générale de France Digitale ; "cependant, cette échelle nationale n’est réaliste pour personne. Face à la compétitivité accrue des Etats-Unis, l’Europe doit maintenant constituer un écosystème uni qui offre des solutions clés en mains pour accompagner le déploiement de l’IA dans les entreprises et dans les administrations publiques.”


     

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.