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« Nous avons la chance d’être dans un secteur qui a le talent de savoir dialoguer », explique-t-il. Pourtant, initialement attiré par l’histoire, la poursuite de sa carrière dans le monde des bibliothèques n’était pas une évidence.
Originaire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), il grandit en Loire-Atlantique et obtient son baccalauréat en 2005. C’est par le biais d’une professeure qu’il découvre l’École nationale des chartes et décide de revenir sur Paris.
Rigueur et travail au rendez-vous
Avant d’intégrer la prestigieuse école, en 2008, Malik Diallo passe par trois années de prépa au lycée Henri-IV à Paris. Puis s’amorce un tournant pour son avenir. « En rentrant dans cette école, je ne m’étais pas décidé entre les archives, les musées ou les bibliothèques ».
Un choix qu’il opère très rapidement en jetant son dévolu sur les bibliothèques. « J’aime cet aspect “place publique” au cœur de la ville. Un lieu avec de la vie, du passage, des gens qui interagissent entre eux ».
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Au bout de quatre années, il passe les concours pour être conservateur des bibliothèques. Peu de temps après, il rejoint l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib, Villeurbanne) pour dix-huit mois de formation.
« Une période un peu longue, car j’étais pressé de passer à l’action après ces années d’études », confie-t-il. Il effectue tout de même un stage de quatre mois à la bibliothèque de Nancy (Meurthe-et-Moselle) en tant que conservateur. « Je souhaitais exercer en bibliothèque municipale. De plus, ayant grandi dans l’ouest de la France, c’était l’occasion de voir de ce qu’il se passe à l’est ! ».
Des débuts prometteurs
Sorti de l’Enssib en 2013, il retourne à Nancy, cette fois-ci en tant que chef de projet bibliothèque numérique de référence du Sillon Lorrain. « Je m’occupais de la stratégie numérique des bibliothèques municipales de Nancy, mais également de la coordination du projet bibliothèque numérique de référence ».
Un programme lancé par le ministère de la Culture et qui regroupe quatre collectivités : Nancy, Épinal, Metz et Thionville. « La coopération entre ces quatre villes était une belle ambition collective et un beau défi pour un premier projet professionnel ». L’occasion de mettre en place, par exemple, une bibliothèque numérique commune nommée Limédia.
L’ambition comme mot-clé
Durant la même période, Malik Diallo découvre l’ADBGV et entre au conseil d’administration en 2016. Il continue sur sa lancée et postule pour la présidence qu’il obtiendra fin 2018.
« J’ai l’envie de réaliser des projets collectifs pour favoriser une meilleure entraide. En ce moment, nous portons un projet d’enseigne, un signe distinctif pour les bibliothèques, comme l’équivalent de la croix des pharmacies que nous connaissons tous ».
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Après sept années, il quitte Nancy pour Rennes (Ille-et-Vilaine), pour le poste de directeur des bibliothèques municipales et de la bibliothèque des Champs Libres. « Un challenge que je trouvais intéressant en plus de l’envie d’évoluer ». À 33 ans, voici de nouvelles responsabilités sur les épaules de Malik Diallo qui le poussent à s’investir davantage.
Cela passe par le développement de nouvelles thématiques concernant des projets de rénovation des espaces de la bibliothèque des Champs Libres. Pour la suite, son équipe et lui prévoient de développer les services et les politiques d’accueil. Le futur s’annonce actif.
Il like
- Son roman préféré : « La Vie devant soi », de Romain Gary, une œuvre couronnée par le prix Goncourt en 1975.
- Son film préféré : Parmi les réalisations récentes, « Annette », de Leos Carax (2021).
- Son activité préférée : Le théâtre, où comédie et drame se rejoignent.