Alors que le thème de la sobriété numérique fait désormais partie des préoccupations de nombreuses entreprises, le collectif Green IT publie les résultats de sa 9ème campagne de mesure de la sobriété numérique au bureau. Un travail qui permet notamment de recenser les principales sources d'impact pour l'environnement : "pour la première fois depuis dix ans, les centres informatiques sont la principale source d’impacts (28%), juste devant l’environnement de travail des utilisateurs (ordinateur, écrans, etc.) et la DSI (déplacements des informaticiens et m2 de bureau allouées) exæquo à 22%. Les réseaux arrivent en 4ème position en concentrant 18 % des impacts."
Selon Green IT, le numérique au bureau génère une série d'impacts environnementaux notamment avec l'utilisation des minéraux et métaux. A l’échelle d’une journée au bureau, cela correspond, chaque jour et par personne, à 382 kg de terre excavée.
Si la fabrication du matériel (ordinateur, écran…) a un impact prouvé, l'utilisation de ces appareils en a également un. C'est notamment le cas de l’électricité consommée par les systèmes d’information. La phase d'utilisation apparait désormais majoritaire dans l'impact environnemental. Cette évolution s'explique aussi par l’allongement de la durée de vie des terminaux.
Diviser l'impact des systèmes d’information par un facteur 4 à 10
Au terme de cette étude, Frédéric Bordage, co-auteur de l’étude, est formel : "selon l’indicateur observé, les entreprises privées et publiques doivent diviser par un facteur 4 à 10 les impacts de leur système d’information pour que leur activité soit soutenable". Un objectif jugé atteignable selon Green IT qui préconise de doubler la durée de vie des postes de travail et d'éviter de multiplier les écrans externes LED / OLED.
Etude réalisée dans quatre pays (France, Belgique, Suisse, Luxembourg) à partir de l’analyse des systèmes d’information de 30 organisations (publiques et privées) totalisant 154 537 utilisateurs, 12 398 collaborateurs de la DSI et environ 756 000 équipements.