Alors que le poids lourd Facebook est plombé par de multiples affaires peu reluisantes, il est peut-être temps de migrer vers de nouveaux réseaux sociaux plus éthiques et davantage respectueux de la vie privée des internautes. Zoom sur trois réseaux sociaux alternatifs : MeWe, Diaspora et Mastodon.
MeWe
mewe.com
MeWe se pose d’emblée en modèle vertueux : « pas de publicité, pas de logiciel espion ». Ce réseau social lancé en 2016 a déjà convaincu deux-millions d’usagers et en a gagné 100 000 en quelques jours après le scandale Cambridge Analytica.
MeWe propose à l’utilisateur de choisir lui-même le niveau de confidentialité qu’il souhaite appliquer à ses contenus (textes, photos, vidéos, discussions, etc.). Côté fonctionnalités, on trouve les outils de base : discussion privée ou de groupe, vidéo, courrier électronique, autodestruction de contenus, possibilité de créer des groupes fermés ou ouverts (il en existe environ 60 000 à ce jour). La fonction MyCloud permet d’accéder à un tableau de bord interactif et d’avoir la main sur ses archives (suppression de contenus par exemple).
Bien que gratuite, l’application propose certains services payants (appel vidéo, stockage supplémentaire...) à des prix allant de moins d’un euro à presque six euros. Attention cependant aux quelques problèmes techniques signalés par les utilisateurs.
Applications disponibles sur Android et iOs.
Diaspora
diasporafoundation.org
Lancé en 2010, Diaspora est un réseau social qui, lui aussi, met en avant le respect de la vie privée : « Il ne revend aucune information, n’affiche pas de pub, chiffre les données échangées et permet l’utilisation de pseudonymes ». Mieux, il laisse à l’utilisateur le soin de choisir le serveur (pod) sur lequel envoyer les informations qu’il confie à Diaspora. Ce dernier repose également sur du logiciel libre dont le code est librement accessible.
Ainsi rassurés, les utilisateurs peuvent partager toutes sortes de contenus (textes, photos, vidéos, sons…), commenter et même relier Diaspora à leurs comptes Twitter, Facebook ou Tumblr. Ils peuvent également apposer utiliser des mots-dièses (hashtag) afin de détecter des inscrits partageant les mêmes centres d’intérêt. Autres fonctionnalités mises à disposition : partager, notifier, aimer.
Avec une interface disponible dans une vingtaine de langues (dont le français), Diaspora a le mérite de s’adresser au plus grand nombre possible dans une ergonomie facile à prendre en main. Après l’ouverture d’un compte, il est conseillé de personnaliser les fonctionnalités et notamment de désactiver les notifications email afin d’éviter le trop-plein de courriels.
Mastodon
joinmastodon.org
Créé en 2016, Mastodon fonctionne sur le modèle open source et propose aux utilisateurs de poster des messages, des photos ou des vidéos. Les messages apparaissent dans l’ordre chronologique. Particularité : Mastodon est décentralisé et ses données ne sont donc pas hébergées sur un seul serveur. Tout utilisateur peut créer un serveur et sa propre « instance », c’est-à-dire sa propre communauté avec les règles qui lui conviennent : groupe public ou groupe privé. Chacun peut également rejoindre une instance existante parmi les milliers qui existent. Attention : à l’instar des groupes Facebook, certaines instances sont actives, d’autres le sont moins. Au moment de choisir une instance, quelques statistiques permettent d’avoir un aperçu de l’activité qui y règne : nombre de membres, nombres de messages, etc.
Côté interface, Mastodon a un air de famille avec Twitter, à une différence près : une première timeline locale diffuse les messages produits par les membres connectés à un même serveur, une deuxième regroupe toutes les instances du réseau.
Les messages (baptisés « pouets » dans l’interface française) acceptent jusqu’à 500 caractères. Il existe également une option pour envoyer des messages privés. Totalement gratuit, Mastodon fait tout de même appel aux dons pour poursuivre son aventure.