Le vol de propriété industrielle est monnaie courante dans les entreprises françaises

52% des anciens employés comptent réutiliser ces données dans leur nouvel emploi. © 2007-2013 toonpool.com GmbH

 

60% des employés français qui ont quitté leur entreprise au cours des 12 derniers mois ont conservé des données confidentielles. Ils n’ont pas conscience de commettre un délit.

Selon une enquête réalisée par Symantec, « 60 % des employés français qui ont démissionné ou ont été licenciés au cours des 12 derniers mois ont conservé des données confidentielles appartenant à leur entreprise et 52 % prévoient de les utiliser dans le cadre de leur nouvel emploi ». Cette logique, qui va à l’encontre de la politique de l’entreprise, n’est pas considérée comme un délit par ces employés. Ainsi « les employés français pensent, non seulement qu'il est acceptable de quitter une entreprise en emportant des données confidentielles lui appartenant et d'utiliser ces données, mais également que leur entreprise ne s'en soucie pas ». 

Seul 39% d’entre eux déclarent que leur entreprise sanctionne les employés volant des données sensibles (contre 47% dans le monde). « 68 % ont déclaré que leur entreprise ne prend aucune mesure pour s'assurer que les employés n'utilisent pas d'informations concurrentielles confidentielles de tiers ». La faute aux entreprises qui ne créaient pas de « culture » qui encourage les employés à assumer leurs responsabilités. 

Les podcasts d'Archimag
Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.