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Le marché de la dématérialisation des documents devrait atteindre 9,5 milliards d'euros en 2024

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    Le marché de la dématérialisation de documents devrait progresser de 5,3 %/an jusqu'en 2024. (Pressfoto/Freepik)
  • Xerfi prévoit une conjoncture favorable pour le marché de la dématérialisation des documents d'ici 2024. Les prestataires de services, éditeurs de logiciels ou encore les intégrateurs devront relever plusieurs défis pour consolider leur positionnement dans le domaine.

    Selon l'institut d'études, Xerfi, le marché de la dématérialisation des documents devrait progresser de 5,3 % par an jusqu’en 2024. Dépassant ainsi les 9,5 milliards d'euros de chiffre d’affaires. Plusieurs enjeux devraient accompagner les acteurs du secteur, comme la démocratisation de la facture électronique, la signature électronique ou encore le développement d'expertises sectorielles.

    Dans son étude “croissance du marché de la dématérialisation pour 2024 : concurrence, réglementation et inflation : quels nouveaux défis et perspectives pour les prestataires ?”, Xerfi dresse un portrait favorable pour le secteur. 

    Lire aussi : Réforme fiscale 2024 & Facture électronique, où en sont les entreprises ?

    Pour les prestataires de services, éditeurs de logiciels ou encore les intégrateurs, c’est une conjoncture de plusieurs évènements qui ont impulsé cette tendance. A l’image de la prise de position des pouvoirs publics.

    En effet, dès 2023 les grandes entreprises et les ETI (en 2024) auront pour obligation d’émettre leurs factures en version électronique. Il en va de même pour la réception des factures et ce, pour toutes les entreprises. Par ailleurs, le contexte économique incertain encourage à la dématérialisation en vue d'une réduction des coûts. 

    Renforcer les compétences et les expertises sectorielles

    Pour Xerfi, les acteurs interrogés actionnent quatre leviers majeurs pour répondre au marché. D’une part, les prestataires du secteur misent sur l’innovation et le renforcement de leur portefeuille de compétences. Par exemple, Docaposte multiplie les acquisitions dans le domaine de la lettre recommandée et la signature électronique.

    D’autre part, ils n’hésitent pas à développer des expertises sectorielles et leurs activités à l’international. C’est le cas de YouSign qui a récemment ouvert des bureaux en Allemagne et en Italie.

    Ainsi, plusieurs défis vont rythmer les prochaines années des professionnels, notamment avec l’accélération progressive de la concurrence. “La promesse de réduction des coûts doit désormais s’accompagner d’une dimension plus qualitative et créatrice de valeur pour le client - offre plus complète, plus spécialisée par exemple, explique Xerfi. Ils devront également s’attacher à communiquer de manière transparente pour rassurer les clients potentiels et existants.” 

    Vers plus de co-traitance ?

    L’enjeu pour les acteurs du secteur sera donc de préserver leur compétitivité. L’étude de Xerfi montre aussi que la démocratisation de la dématérialisation des documents et l’élargissement des besoins des donneurs d’ordre va décloisonner la filière.

    “En clair, les positionnements des multispécialistes vont s’accroître pour répondre aux besoins des clients.” De plus, la hausse des taux et le durcissement des conditions d’accès au crédit vont de facto influencer le “jeu concurrentiel”. La croissance organique, les alliances stratégiques et la co-traitance pourraient prendre le pas sur les fusions-acquisition, pourtant très nombreuses dans le milieu.

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    C’est le pari qu’a fait Esker et Grant Thornton en mai dernier. Dans ces circonstances, l’entrée de nouveaux acteurs pourrait être plus compliqué. Ainsi, la mainmise des grands groupes comme Docaposte, Quadient, Cegedim ou encore Tessi, devrait se renforcer.

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