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Dans les allées des Salons Solutions et dans leurs salles de conférences, la thématique de la facturation électronique est sur toutes les lèvres. Si certains éditeurs regrettent le report de l’application de la réforme fiscale, d’autres voient ce délai supplémentaire comme une opportunité pour mieux se préparer, mais aussi pour repenser les processus de manière générale.
Car selon une étude de Generix Group en partenariat avec Markess by Exægis, 96 % des entreprises sondées profiteraient de la réforme pour aller plus loin dans les projets de digitalisation.
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Selon Caroline Buscal, directrice de Serda Conseil, la mise en conformité qu’offre la dématérialisation, le consentement numérique, l’évolution des métiers et des fonctions et la sobriété numérique seront les grandes tendances qui vont marquer l’année 2024.
“Il faut penser data”, encourage de son côté Fabrice Soveran, directeur commercial e-invoicing chez Generix Group. “Il faut vraiment prendre en compte la valeur des données analytics.”
Une transformation digitale plus globale
“La réforme de la facturation électronique impacte l’ensemble des métiers de l’entreprise, de l’IT en passant par les fournisseurs et la comptabilité”, explique Pascal Amilhat, account executive chez Basware. “C’est un projet ambitieux qui peut permettre d’étendre la réflexion sur le potentiel de transformation et d’amélioration des processus de manière générale. Nous pouvons faire des sauts quantiques en termes de gain de temps.”
Cependant, si le report de la réforme n’a pas surpris, son nouveau calendrier d’application constitue un point sensible. Presque 18 mois de décalage qui interrogent les éditeurs de solutions. Craintes de perte de dynamisme du marché, impossibilité de mettre en place des phases de tests… La liste des points bloquants se fait sentir dans les discours.
D’autant plus qu’à l’heure actuelle, les plateformes de dématérialisation partenaires ou PDP (plateforme immatriculée par l’administration fiscale permettant de transmettre et de recevoir les factures électroniques et d’adresser des données de transactions et de paiement à l’administration) ne sont pas encore toutes connues.
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“L’annuaire central n’est pas encore à disposition et nous ne pouvons pas mener des tests et se coordonner avec les éditeurs ERP, par exemple”, constate Jean-Pierre Gadille, directeur France d’Unified Post, éditeur de jefacture.com. “Les API ne sont pas disponibles, il faut attendre désormais 2025”, confirme Lucas Pantarotto, responsable national du développement commercial chez Pitney Bowes.
Pour Christophe Viry, product marketing manager chez Generix Group, le report de la réforme n’est pas une bonne nouvelle, mais elle pourrait permettre d’approfondir certaines fonctionnalités. “Nous travaillons sur des sujets comme le deep learning ou encore l’autoremplissage de factures…”