Digitalisation du secteur public : les solutions pour la mener à bien
La volonté de faire du numérique le socle principal de la transformation de l’action publique a mobilisé depuis 2017 des moyens hors normes : Action publique 2022 lancé en 2017 (et revisité en 2019 avec «Tech.gouv »), le premier grand programme consacré à la simplification et à la digitalisation du service public ; le Plan de relance et son enveloppe de 500 millions d’euros destinée au volet numérique ; ou encore la doctrine « Cloud au centre » et ses 1,8 milliard d’euros pour encourager le développement d’une nouvelle génération de services numériques de qualité, tout en protégeant les données des entreprises et des citoyens français.
Des programmes de grande envergure qui ont largement contribué à faire avancer les choses. Ainsi, selon l’Observatoire des démarches en ligne, 87% des 250 démarches administratives les plus utilisées en France sont désormais réalisables en ligne. L’objectif du gouvernement étant d’atteindre les 100% à fin 2022. Des partenariats ont par ailleurs été noués et renforcés avec les hyperscalers pour un cloud public, levier indispensable de cette transformation digitale.
Si impots.gouv.fr et la déclaration d’impôts en ligne ont fait figure de pionniers, d’autres dispositifs leur ont, depuis, emboîté le pas. Á l’image de la stratégie « Ma santé 2022 » qui a initié une vaste transformation du système de santé français ou encore de la dématérialisation de l’échange de données d’état civil à l’appui des démarches administratives qui est désormais une réalité avec le programme COMEDEC (COMmunication Electronique des Données de l’Etat Civil).
L’État français ne « fait » plus seulement du numérique, il est « devenu » numérique. Il doit toutefois aller encore plus loin en la matière et étendre le périmètre de cette digitalisation, en tenant compte de trois facteurs essentiels : la sécurité (sans laquelle l’Etat ne pourra pas obtenir la confiance des citoyens), l’automatisation (afin d’optimiser le travail des agents et d’accélérer le traitement des dossiers) et l’expérience utilisateur (pour des services publics toujours plus faciles à comprendre et à utiliser, afin de lutter contre l’inclusion numérique).