Donald Trump a annoncé que sa résidence de Floride avait fait l'objet d'une perquisition de la police fédérale : " ma belle demeure est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI. Après avoir travaillé et coopéré avec les agences gouvernementales concernées, cette perquisition non annoncée de mon domicile n'était ni nécessaire ni appropriée. Ils ont même forcé mon coffre-fort !».
Selon des médias locaux, cette perquisition serait motivée par les besoins d'une enquête sur la mauvaise gestion de documents classifiés de l'ancien président. Au mois de février dernier, quinze cartons d'archives avaient été retrouvés au domicile privé de l'ancien chef d'Etat alors qu'une loi de 1978 oblige tout président à transmettre l’ensemble de ses courriels, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Ces dernières, chargées de conserver les documents des présidents américains, avaient alors demandé à la justice d’ouvrir une enquête visant Donald Trump.
Des liasses de papier bouchant les toilettes
Selon un livre à paraître prochainement, le personnel de la Maison-Blanche découvrait régulièrement des liasses de papiers bouchant les toilettes, et soupçonnait le président de vouloir se débarrasser de documents. Un ancien analyste des archives de la Maison-Blanche, Solomon Lartey, explique que des responsables de la Nara (National Archives and Records Administration) ont pourtant rappelé à Donald Trump qu'il n'était pas autorisé à détruire des documents officiels : "ils lui ont dit d'arrêter de le faire. Il ne voulait pas s'arrêter". Mis devant le fait accompli, l'ancien archiviste explique : "mon directeur est venu me voir et m'a dit : "vous devez scotcher les morceaux ensemble".
Des historiens redoutent de découvrir un "trou béant" lorsqu'il s'agira d'accéder aux archives de la période 2017-2021. Certains d'entre ont annoncé des poursuites contre l'ancien président. "Je pense que nous allons découvrir des lacunes importantes dans la documentation de ce président parce qu'il y a probablement eu de graves entorses au respect de la Loi sur les archives présidentielles" estime Anne Weismann, l'une des avocates représentant les historiens.