« L’ALT-EDIC est une avancée majeure pour l’Europe : nous développons une infrastructure commune pour que l’intelligence artificielle serve toutes nos langues et tous nos secteurs économiques », déclarait Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique.
Le 20 mars 2025, l’Alliance pour les Technologies des Langues (ALT-EDIC) a été officiellement inaugurée à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne). Avec le soutien de la France et de 25 États européens, cette initiative a pour objectif de bâtir une infrastructure numérique dédiée aux technologies linguistiques et à l’intelligence artificielle. Son ambition est de concevoir des modèles de langage performants et multilingues, tout en assurant la préservation de la diversité culturelle. « La France est fière d’être en première ligne de cette initiative stratégique pour la souveraineté numérique européenne. », a ajouté la ministre.
L’événement a aussi marqué une avancée stratégique avec la création du consortium industriel de l’ALT-EDIC, qui associe 38 entreprises européennes au projet.
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Une ambition européenne pour l’IA et le multilinguisme
ALT-EDIC bénéficie d’un financement européen de 88 millions d’euros pour collecter, traiter et enrichir des données linguistiques, essentielles pour entraîner des modèles de langage.
Parmi ses premiers projets figurent ALTEDIC4EU, qui établira la plateforme technique de l’Alliance, et LLMs4EU, qui se focalisera sur la création de grands modèles de langue adaptés à divers secteurs économiques (énergie, télécoms, tourisme, services publics, sciences).
Un partenariat stratégique avec l’industrie
L’inauguration d’ALT-EDIC a également marqué un tournant avec la formation d’un consortium industriel regroupant 38 entreprises, dont 20 françaises, comme le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), EDF, Orange ou encore Thalès. Ce groupement permettra au secteur privé de jouer un rôle clé dans la gouvernance et les orientations stratégiques de l’Alliance.
Par ailleurs, ALT-EDIC a annoncé l’ouverture de discussions avec AI Factory France, un projet d’infrastructures et de création d’usines numériques, pour mutualiser leurs ressources en puissance de calcul et en données.