“Les métiers de l’information sont parmi les mieux placés pour s’emparer des nouvelles technologies et notamment de l’intelligence artificielle” explique Arnaud Tupinier, responsable du développement au sein de Esprits Co, lors de la table ronde inaugurale de l’édition 2024 de Documation. L’éditeur propose une IA générative intégrée au sein de ses outils de veille qui présente la particularité d’être hébergée en interne afin d’éviter la fuite d’informations.
Un constat partagé par Mickaël Réault, fondateur et PDG de l’éditeur Sindup, mais nuancé quant aux limites de l’intelligence artificielle : “il est vrai que l’IA apporte des avantages considérables en termes de productivité mais il faut la considérer comme une intelligence auxiliaire au sens où l'entend Joêl de Rosnay. L’intelligence artificielle est en effet une grande consommatrice d’eau, de minerais et son bilan carbone pose problème.”
De l’or entre les mains
Célébrée par tout le monde ou presque, l’IA pose d’autres problèmes aux professionnels de l’information-documentation : “la qualité des contenus qui alimentent l’intelligence artificielle est cruciale. Le détenteur de contenus à haute valeur informationnelle (journaux, revues…) ont de l’or entre les mains. Mais ils vont devoir descendre au fond de la mine et se battre pour la valoriser” estime Denis Berthault, président du GFII.
A ses yeux, la légitimité du veilleur réside dans son expertise des métiers et la connaissance de l’organisation pour laquelle il travaille.