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3 réseaux sociaux alternatifs à la loupe : Bluesky, Diaspora et Mastodon

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    En 2019, le nombre d'utilisateurs français de Facebook baissera de 0,2 %. Des scandales sur les données de ses abonnés ont émaillé l'image du géant du web, moins populaire chez les jeunes. Beaucoup se tournent vers des plateformes alternatives. (Freepik)
  • Alors que le poids lourd Facebook est plombé par de multiples affaires peu reluisantes, il est peut-être temps de migrer vers de nouveaux réseaux sociaux plus éthiques et davantage respectueux de la vie privée des internautes. Zoom sur trois réseaux sociaux alternatifs : Bluesky, Diaspora et Mastodon. 

    bluesky-archimag.pngBluesky
    bsky.app

    Bluesky est issu des laboratoires de Twitter à l'époque où le réseau social appartenait encore à Jack Dorsey. Le but ? Créer une version décentralisée de la plateforme à l'oiseau bleu. Le nouveau réseau est ensuite devenu indépendant en 2021, à la suite du rachat de Twitter par Elon Musk. Fonctionnant dans un premier temps uniquement sur invitation ou parrainage, Bluesky s'est ouvert à tous le 6 février 2024. Le réseau social est devenu l'un des refuges favoris des utilisateurs déçus par X et les orientations politiques et sociétales de son détenteur.

    L'inscription est gratuite et l'interface est disponible en français. Comme sur X, les utilisateurs peuvent partager des posts de 300 signes avec des photos, des vidéos, des GIF, etc. Il est possible de régler les paramètres d'interaction de votre publication (autorisation de citation, ouverture ou non aux réponses...) et de rajouter des threads (fils) pour regrouper plusieurs posts.

    Tendances, fils d'actu, discussions, recherches... plusieurs fonctionnalités sont disponibles et simples d'utilisation. Le petit plus ? Dans les paramètres, l'onglet modération permet de masquer des mots et mots-clés ou encore de créer des listes de modération, c'est-à-dire des "listes publiques et partageables de comptes à masquer ou à bloquer".

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    DiasporaDiaspora
    diasporafoundation.org

    Lancé en 2010, Diaspora est un réseau social qui, lui aussi, met en avant le respect de la vie privée : « Il ne revend aucune information, n’affiche pas de pub, chiffre les données échangées et permet l’utilisation de pseudonymes ». Mieux, il laisse à l’utilisateur le soin de choisir le serveur (pod) sur lequel envoyer les informations qu’il confie à Diaspora. Ce dernier repose également sur du logiciel libre dont le code est librement accessible.

    Ainsi rassurés, les utilisateurs peuvent partager toutes sortes de contenus (textes, photos, vidéos, sons…), commenter et même relier Diaspora à leurs comptes X, Facebook ou Tumblr. Ils peuvent également apposer utiliser des mots-dièses (hashtag) afin de détecter des inscrits partageant les mêmes centres d’intérêt. Autres fonctionnalités mises à disposition : partager, notifier, aimer.

    Avec une interface disponible dans une vingtaine de langues (dont le français), Diaspora a le mérite de s’adresser au plus grand nombre possible dans une ergonomie facile à prendre en main. Après l’ouverture d’un compte, il est conseillé de personnaliser les fonctionnalités et notamment de désactiver les notifications email afin d’éviter le trop-plein de courriels.

    MastodonMastodon
    joinmastodon.org

    Créé en 2016, Mastodon fonctionne sur le modèle open source et propose aux utilisateurs de poster des messages, des photos ou des vidéos. Les messages apparaissent dans l’ordre chronologique. Particularité : Mastodon est décentralisé et ses données ne sont donc pas hébergées sur un seul serveur. Tout utilisateur peut créer un serveur et sa propre « instance », c’est-à-dire sa propre communauté avec les règles qui lui conviennent : groupe public ou groupe privé. Chacun peut également rejoindre une instance existante parmi les milliers qui existent. Attention : à l’instar des groupes Facebook, certaines instances sont actives, d’autres le sont moins. Au moment de choisir une instance, quelques statistiques permettent d’avoir un aperçu de l’activité qui y règne : nombre de membres, nombres de messages, etc.

    Côté interface, Mastodon a un air de famille avec X, à une différence près : une première timeline locale diffuse les messages produits par les membres connectés à un même serveur, une deuxième regroupe toutes les instances du réseau.

    Les messages (baptisés « pouets » dans l’interface française) acceptent jusqu’à 500 caractères. Il existe également une option pour envoyer des messages privés. Totalement gratuit, Mastodon fait tout de même appel aux dons pour poursuivre son aventure.
     

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.