4 414, c’est le nombre de demandes de conseils auprès de professionnels traitées par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) entre 2022 et 2024. Son rôle de conseil et d’innovation est aussi soutenu par des missions d’information, de protection des droits, de contrôle et de sanction. La publication de son plan stratégique pour 2025-2028 annonce quatre grands axes : intelligence artificielle (IA), droits des mineurs, cybersécurité et usages du quotidien numérique.
La présidente de la Cnil, Marie-Laure Denis a ainsi déclaré : “la Cnil porte la responsabilité particulière de concilier respect des droits fondamentaux et innovation technologique. C’est à cette condition que pourra émerger un cadre de confiance favorisant le développement des usages du numérique”.
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Promouvoir une intelligence artificielle éthique et respectueuse des droits
Ces prochaines années, la Cnil prévoit de s’associer à des partenaires stratégiques pour renforcer et partager ses connaissances en matière d’IA et de participer au processus d’interrégulation pour un règlement européen. Elle s’engage notamment à clarifier l’articulation entre le règlement européen sur l’IA et le RGPD et contrôler la conformité des systèmes d’IA grâce à une méthodologie. Elle a d’ailleurs créé un service dédié à l’IA et constitué une équipe de spécialistes pour analyser ses impacts économiques.
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Cybersécurité et confiance numérique
La recrudescence des cyberattaques, des usurpations d’identité et d’hameçonnage a placé la cybersécurité au rang de priorité. Parmi ses objectifs, la Cnil souhaite ainsi harmoniser l'application des régulations européennes (NIS2, DORA, RIA) en cybersécurité et intégrer des exigences de protection des données dans les normes et certifications internationales.
En matière d’usages numériques du quotidien, la Cnil poursuivra son plan d’action « Applications mobiles » pour protéger et sensibiliser les utilisateurs, tout en travaillant à développer des systèmes d’identité numérique respectueux de la vie privée, en collaboration avec les autorités de contrôle et ses homologues européens, dans le cadre du règlement eIDAS et du portefeuille européen d’identité numérique (PEIN).