C'est un problème auquel de nombreuses organisations sont confrontées. Les mises à jour logicielles engendrent le remplacement des ordinateurs devenus soudainement incapables de faire tourner les versions les plus récentes des programmes informatiques. C'est notamment le cas avec le déploiement actuel de Windows 11 qui met à mal les machines de plus de trois ou quatre ans. La puissance de calcul et la mémoire vive requises pour faire tourner la nouvelle version de Windows sont revues à la hausse (puce Trusted Platform Module – TPM en version 2.0 et 4 Go de RAM contre 2 Go précédemment).
Face à ce défi, le Cigref appelle les fournisseurs, éditeurs et constructeurs à s’accorder sur des principes communs permettant de lutter efficacement contre l’obsolescence logicielle et matérielle de manière systémique.
Limiter l'interdépendance logiciel-matériel
L'association, qui rassemble près de 150 grandes entreprises et administrations publiques françaises, préconise une série de 29 recommandations notamment une limitation des effets d'interdépendance logiciel-matériel.
Les constructeurs et les éditeurs sont appelés à baisser l’exigence matérielle pour les montées de versions logicielles. "Ces pratiques sont responsables d’une fréquence de renouvellement des terminaux bien trop élevée, sachant que la phase de fabrication des équipements numériques est responsable de la plus grande part de l’empreinte globale du numérique, que ce soit en termes d’émissions de CO2 (70 % des émissions carbone du numérique en France viennent de la phase de fabrication, et 40 % dans le monde) ou en termes de préservation des ressources non renouvelables (minerais, eau fossile…)" explique le Cigref.
Autre volet, le développement de services de reprise, de réparabilité et de recyclage. Les constructeurs et les fournisseurs d'équipement sont invités à renforcer leur politique de reprise et de valorisation des équipements informatiques en fin de vie.