CET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°374
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Tout le monde connaît Gallica ou Europeana, ces bibliothèques numériques qui mettent à disposition des internautes des millions de documents qu’il s’agisse de textes, d’images ou même d’œuvres d’art telles que des tableaux ou des sculptures. Derrière ces sites patrimoniaux, se cachent des outils incontournables pour réaliser les opérations de numérisation : les scanners dédiés au patrimoine. Un marché occupé par quelques constructeurs seulement qui commercialisent en revanche de nombreux modèles afin de s’adapter aux demandes de leurs clients : bibliothèques, services d’archives, musées, prestataires en numérisation…
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Le tableau comparatif met en avant une quinzaine d’acteurs auxquels nous avons soumis près de quarante critères, à commencer par la volumétrie qui figure bien évidemment parmi les premières préoccupations des clients. Exprimée en nombre de pages par jour, elle affiche des résultats particulièrement impressionnants : plusieurs milliers jusqu’à "tous les volumes demandés", pour les machines les plus puissantes.
Qualité de résolution
Au-delà des volumes, il est important de s’enquérir des types de documents acceptés par les scanners. Le critère "objets scannables" fait apparaître une multitude de documents pris en charge : livres, estampes, photographies, plaques de verre, plans, cartes postales… Mais aussi des sculptures et des pièces de tissu. Il y en a donc pour tous les usages, même si les documents traditionnels (livres, manuscrits, cartes…) sont les plus répandus.
De même, la qualité de la résolution est généralement un critère important dans le choix des outils. Les modèles présentés dans ce tableau proposent une large fourchette allant de 200 à 5 000 DPI. Le DPI (ou point par pouce, PPP) est une unité de précision utilisée pour définir la résolution d’un scanner. Plus cette valeur est élevée, plus la qualité de numérisation le sera, notamment lorsque l’on souhaite zoomer sur une image numérisée.
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Cette finesse de numérisation prend toute son importance pour les institutions culturelles qui souhaitent offrir le meilleur confort de lecture à leurs internautes. On pense notamment aux manuscrits ou aux détails d’une peinture qui sont alors d’une netteté époustouflante.
La numérisation 3D est en revanche peu répandue parmi les appareils proposés dans notre comparatif. Elle intéressera surtout les musées qui veulent présenter des objets (sculptures par exemple) sous toutes les coutures.
Directives Metamorfoze
Notre tableau comporte six critères relatifs au "traitement documentaire" qui intervient dès après la phase de numérisation à proprement parler. La classification et l’indexation sont proposées par une partie des scanners seulement et parfois sous forme d’option. Bonne nouvelle : la création de métadonnées est bien présente pour la grande majorité des machines.
Élaborées par un consortium international d’experts en numérisation et en conservation, les directives "Metamorfoze" possèdent trois niveaux : Metamorfoze destiné aux œuvres d’art, Metamorfoze Light pour les manuscrits et livres et Metamorfoze Extra Light pour les journaux.
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Elles couvrent l’ensemble des aspects de la numérisation de documents patrimoniaux (planification du projet de numérisation, contrôle de la qualité des images numérisées, stockage, accès…) La plupart des modèles présentés ici peuvent s’en prévaloir, mais selon des niveaux différents qui correspondent à l’usage des scanners.
Sans surprise, tous les acteurs du domaine sont en mesure d’installer leurs scanners chez leurs clients et d’en assurer la maintenance. Parmi les références revendiquées par les constructeurs, on trouve de puissantes institutions (BnF, Archives nationales, National Library of Ireland…) mais aussi des établissements plus modestes, comme des services d’archives départementales.