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ChatGPT, IA génératives... Enquête sur les craintes et espoirs des professionnels de l'information

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    Plus de 200 répondants ont répondu à cette enquête réalisée par Archimag. (Freepik/Frimufilms) 
  • La rédaction d’Archimag a réalisé une enquête (enquête en ligne menée du 4 avril au 4 mai 2023) afin de connaître vos craintes et vos espoirs concernant le développement de l’intelligence artificielle (IA) et de ses outils. Bien que certains se montrent enthousiastes face à la démocratisation de ces nouvelles technologies dans le milieu professionnel, la majorité d’entre vous reste craintive.

    "L’IA, c’est comme un marteau. Si je le choisis et l’utilise bien, j’ai une maison. Sinon, j’ai un pouce en moins." Ce témoignage amusant, recueilli lors de notre enquête, n’en est pas moins significatif de la principale crainte que soulèvent les outils dopés à l’IA : ce ne sont pas eux qui vous inquiètent, mais leur utilisation.

    Des outils qui facilitent la vie

    Selon OpenAI, les outils de l’IA tels que ChatGPT sont conçus pour faciliter et améliorer l’expérience utilisateur. Et c’est bien ce qui attire : leur simplicité et leur capacité à rendre des tâches chronophages plus agréables. Bien utilisés, ils s’avèrent positifs pour 43 % d’entre vous, vous permettant ainsi de gagner du temps dans vos tâches quotidiennes professionnelles.

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    "L’IA est selon moi une évolution intéressante du système humain", peut-on même lire en commentaire. En effet, certains voient l’intelligence artificielle comme un moteur de recherche simplifié : plus d’un répondant à notre enquête sur trois (38 %) estime que ces outils facilitent la recherche d’informations. Mais peut-on trouver réponse à tout grâce à ChatGPT ?

    Les craintes face au mauvais usage de l’IA

    Bien que les outils d’intelligence artificielle présentent quelques avantages, plus d’une personne sur deux (64 %) témoigne de la méfiance face à son utilisation. « J’utilise l’intelligence artificielle avec beaucoup de prudence », indique un.e répondant.e.

    Pour la majorité d’entre vous, l’idée que l’IA puisse remplacer l’intelligence humaine inquiète particulièrement. Un répondant sur deux (55 %) craint de ne plus distinguer la frontière entre une production humaine et une production artificielle. Et 23 % se préoccupent de la possibilité que l’IA remplace à long terme les différentes tâches humaines et compliquent l’insertion à l’emploi.

    "Je suis mitigée, car je sais d’expérience que chaque avancée technologique est toujours détournée et utilisée pour de mauvais usages", s’alarme une bibliothécaire.

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    Les outils d’intelligence artificielle tels que ChatGPT restent pour l’instant peu utilisés dans le monde professionnel. Que vous soyez archivistes, bibliothécaires, documentalistes ou encore étudiants, 64 % d’entre vous ne les utilisent pas.

    Et c’est avec parcimonie que les 36 % restant en font usage : "j’utilise ChatGPT qui contribue à mes productions écrites non confidentielles. C’est aussi un très bon correcteur d’orthographe", indique un.e répondant.e. Certains ont davantage recours à l’intelligence artificielle pour s’amuser à corroborer des informations : « je vérifie la qualité des informations fournies et ses limites », indique un chef de projet.

    Les documentalistes enthousiastes

    Alors, un usage bienveillant de ces nouvelles technologies peut-il s’avérer utile dans le monde professionnel ? Certains restent pessimistes. C’est le cas de cet.te étudiant.e : "je crains qu’à long terme, en confiant les tâches qui nous entraînent à la réflexion (rédaction d’articles, de devoirs, etc.) à l’IA, les futurs étudiants et professionnels ne développent pas leur propre logique de raisonnement, capacités d’analyse ou de synthèse. Le risque pour l’humain n’étant pas moins d’être remplacé par l’IA, que d’appauvrir son esprit critique et ses capacités cognitives."

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    Finalement, selon le domaine professionnel, les inquiétudes sont plus ou moins marquées. Les archivistes sont les plus méfiants vis-à-vis des outils basés sur les IA génératives (près d’un sur deux, à 47 %), suivis par les bibliothécaires (35 %).

    De leur côté, les veilleurs se montrent plus pondérés : seul un tiers d’entre eux témoigne de la crainte face au développement de ces technologies. Enfin, les documentalistes sont les plus enthousiastes : huit professionnels sur dix (80 %) affirment accueillir avec espoir l’arrivée de ces outils. Ce qui est sûr, c’est que l’intelligence artificielle n’a pas fini de faire parler d’elle.

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