Publicité

Abolition des frais de retard dans les bibliothèques québécoises : un modèle de réussite

  • abolition-frais-retard-bibliotheques-quebecoises-modele-reussite.jpg

    Créée en 1984, l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) a pour ambition d'assurer le développement, le positionnement stratégique et le rayonnement des bibliothèques publiques du Québec (Freepik).
  • Perçus comme une barrière économique, les frais de retard excluent les publics vulnérables et freinent la fréquentation. Déjà abolie dans 67 % des bibliothèques québécoises, cette politique suscite un débat en France sur l’avenir des bibliothèques et leurs enjeux d’inclusivité.

    Le mouvement « Fine Free Libraries », déjà adopté par 67 % des bibliothèques au Québec (soit 699 établissements), vise à abolir les amendes de retard pour favoriser un accès égalitaire à la culture et augmenter la restitution des ouvrages, les pénalités constituant un frein à la fréquentation. En France, la Bibliothèque publique d’information (BPI) relance le débat avec une mini-conférence en ligne le 12 décembre 2024, en présence d’Eve Lagacé, directrice générale de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ).

    Lire aussi : Inclusion numérique : quels rôles jouent les bibliothèques ?

    Les frais de retard, un frein à l’inclusion  

    Les frais de retard dans les bibliothèques sont perçus comme une barrière économique excluant les publics les plus vulnérables et fragilisant les relations avec les usagers. Selon l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ), « le coût d’un livre jamais retourné sera toujours moindre que le coût social engendré par ces frais. » Déjà appliquée à 80 % de la population québécoise, cette politique favorise l’accès équitable à la culture et est reconnue comme un levier essentiel pour renforcer la fréquentation et la découvrabilité des contenus culturels.

    Lire aussi : Comment engager une dynamique de changement en bibliothèque

    Un modèle inspirant pour la France  

    L’exemple de la bibliothèque publique de Brooklyn, où l’abolition des frais a entraîné une hausse de 25 % des nouvelles inscriptions annuelles, illustre l’impact positif de cette mesure. En plus de réduire les coûts administratifs, elle permet de recentrer les ressources sur l’accueil et la médiation. Toujours à l’état de dessein en France, ces résultats probants offrent des pistes pour repenser le rôle des bibliothèques comme espaces inclusifs et accessibles à tous.
     

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
    Publicité

    sponsoring_display_archimag_episode_6.gif