Les experts du Service central de l’informatique et des traces technologiques (SCITT) ont permis d’identifier la voix de Jérôme Cahuzac notamment grâce au logiciel Batvox.
Les accusations du site Médiapart sur Jérôme Cahuzac reposaient, entres autres preuves, sur un enregistrement d’une durée de trois minutes cinquante datant de 2000. Un document sonore de mauvaise qualité comportant de nombreux parasites où l’on entend un homme confesser son embarras vis à vis d’un compte dont il serait le détenteur et domicilié en Suisse à la banque UBS. 01Net révèle que c’est aux experts du Service central de l’informatique et des traces technologiques (SCITT) que la mission de déterminer s’il s’agissait bien du Jérôme Cahuzac a été confiée en début d'année. L'identification du ministre budget permet l'ouverture le 19 mars 2013 d'une information judiciaire pour "blanchiment de fraude fiscale". Celle-ci conduira à sa démission puis à sa mise en examen.
Le logiciel Batvox accuse le ministre
Avec l’aide de logiciels comme Adobe Audition, Sound Forge Audio Studio ou encore Audacity et Goldwave, les experts de la police scientifique ont d’abord nettoyé l’enregistrement en essayant de supprimer les nombreux parasites. Les ondes sonores ont ensuite été représentées sur un graphique. Cela a permis d’effectuer une comparaison avec l’enregistrement de référence du ministre. Il faut savoir que toute voix possède un caractère quasi unique permettant de l’identifier.
C’est alors qu’intervient Batvox pour l’analyse phonétique. Spécialement conçu pour les spécialistes de l’investigation numérique, ce logiciel permet de comparer des voix, quelqu’en soit la langue ou le support (micro, téléphone, skype, etc.) utilisé. C’est donc la combinaison de l’ensemble de ces logiciels a permis de déterminer avec une grande probabilité que la voix sur l’enregistrement est bien celle de Jérôme Cahuzac.