Prendre le métro à Paris ou le RER à Saint-Denis, verser ses données dans le cloud et faciliter ses déplacements en région parisienne.
« Le Pass Navigo va devenir le Smart Navigo », annonce Valérie Pécresse. La présidente de la région Île-de-France s'apprête à soumettre au conseil d'administration de l'organisme en charge des transports en commun parisien, le 1er juin, une série de mesures.
Elle les présente avant tout, dans le Journal du dimanche du 22 mai, comme un moyen « d'améliorer la vie quotidienne des Franciliens ».
Objectif zéro ticket
La première échéance se profile dès 2018. Les abonnés aux transports en commun d'Île-de-France (RATP et SNCF) pourront utiliser une application mobile qui remplacera l'actuelle carte de transport. Le smartphone pourra directement servir à composter et à accéder aux stations.
Les autres pourront également « recharger » leurs téléphones et leurs applications avec une sorte de crédit qui remplacera les achats de titre à l'unité.
L'élue francilienne du parti Les Républicains prévoit que grâce à la généralisation du « Smart Navigo », « le ticket de métro sera supprimé à l’horizon 2021 ». Elle ne précise pas ce qui est prévu pour les usagers qui ne disposent pas d'un smartphone.
Combiner les progrès technologiques
Pour recharger son smartphone-billet, Valérie Pécresse souhaite que le paiement par carte bleue sans contact soit possible dans deux ans, d'abord dans les bus puis dans les trains et les RER.
Le titre de transport dématérialisé serait un genre de carte unique pour plusieurs services de la région. La présidente du conseil régional souhaite qu'il permette de « payer tous les autres services de mobilité ».
Elle cite les vélos et les voitures en libre service, le covoiturage et les taxis mais aussi les parkings, les musées, les événements culturels et les hôtels. Elle n'évoque pas les besoins, pour y parvenir, de coordination entre les structures gestionnaires de ces différentes activités.
Données centralisées contre la pollution
Grâce à ce système de paiement unique, « toutes les données de mobilité seront donc centralisées par le Syndicat des Transports d’Île-de-France (qui gère principalement les transports en commun de la région) et disponibles en temps réel ».
L'exploitation de cette masse de données par une batterie d'algorithmes devrait donner naissance à un « calculateur d’itinéraire nouvelle génération, prédictif et prévisionnel du trafic » pour optimiser les suggestions de déplacements et réduire les embouteillages et la pollution. C'est ce type d'algorithme prédictif qu'utilise par exemple l'application Bikepredict pour aider les cyclistes à trouver une borne Vélib disponible selon l'horaire de leurs trajets.
D'un point de vue plus individuel, Valérie Pécresse promet également que ces données permettront de proposer automatiquement à chaque usager un tarif plus adapté à ses habitudes.