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Salons Solution 2024 : la facture électronique au centre des débats

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    La facturation électronique deviendra obligatoire le 1er septembre 2026 pour les ETI et les grands groupes (Archimag)
  • La deuxième journée des Salons Solutions 2024 a été l'occasion de préciser les contours de la réforme sur la facture électronique et d'entrevoir les apports de l'intelligence artificielle.

    Le report de la réforme de la facturation électronique présente au moins un avantage : les entreprises disposent d'un délai supplémentaire pour se mettre en conformité avec cette nouvelle obligation qui sera effective dès le 1er septembre 2026 pour les ETI et les grands groupes, et le 1er septembre 2027 pour les TPE et les PME. "Les entreprises doivent profiter de ce temps pour mettre en place les process de dématérialisation, de Ged et d'interfaçage avec les outils existants" explique Gregory Mignon (Yooz) ; et ce délai supplémentaire ne sera pas de trop pour choisir parmi la soixantaine de plateforme de dématérialisation partenaire actuellement immatriculées par l'Etat celle qui convient le mieux à leurs besoins"

    Pour satisfaire aux nouvelles obligations, les entreprises auront en effet le choix. Soit utiliser le portail public de facturation (PPF) de l'Etat ou faire appel à des plateformes de dématérialisation partenaires (PDP) pour saisir, déposer ou transmettre leurs factures électroniques (e-invoicing) et les données obligatoires (e-reporting).

    "Il faut également prendre en compte les volumes de données de l'entreprise et procéder à un état des lieux des flux" ajoute Frédéric Arenas (Ivalua). A ses yeux, chaque entreprise est unique et le choix d'une plateforme partenaire doit se faire à la lumière de ses besoins et de ses moyens. "Chacune des PDP actuellement immatriculées répond a minima aux obligations de la GDFIP (Direction générale des Finances publiques) et peut ajouter des services additionnels".

    Cohérence des données

    Si les outils sont importants, la qualité des données est tout simplement essentielle. "Le délai accordé par l'Etat aux entreprises doit permettre à ces dernières de s'assurer de la cohérence de ses données comme le numéro SIREN" estime Guillaume Domingeon, directeur des technologies chez Systhen ; "de même, il est conseillé de déployer les outils par itération et par lots de données".

    La question de l'accompagnement des entreprises est également au cœur de la facture électronique tant les entreprises ne sont pas toutes dotées des mêmes moyens humains. Pour Thibaut Couturier, directeur commercial chez ATGP, "l'accompagnement peur être réalisé auprès d'un prestataire qui aidera l'entreprise à cartographier ses flux internes/externes et à mesurer les impacts de la facture électronique sur la vie de l'entreprise".

    L'édition 2024 des Salons Solutions est également l'occasion pour les éditeurs d'annoncer des partenariats comme celui de SAGES Informatique (éditeur de Zeendoc) et Doxallia une filiale spécialisée du Groupe Crédit Agricole. "La décision stratégique de SAGES Informatique de s'associer à Doxallia en tant que futur partenaire PDP renforce significativement notre position sur le marché de la GED" explique Danielle Garrido-Moro, directrice marketing chez SAGES Informatique ; "nous partageons des valeurs essentielles : une approche locale, une présence territoriale étendue, et un engagement profond à répondre aux besoins spécifiques des PME et TPE."

    Une IA prometteuse mais perfectible

    La dématérialisation des factures peut-elle profiter des apports de l'intelligence artificielle générative ? Une réponse en demi-teinte pour les acteurs du marché : "l'IA générative pourra probablement bientôt faire des recommandations à partir de factures mais, à ce jour, elle ne peut pas prendre en compte le contexte particulier de chaque entreprise" estime Gregory Mignon ; "à l'avenir, on peut penser que nous pourrons passer des ordres à une IA pour passer une commande et générer une facture".

    Pour Audrey Prudent (Oxalys), "l'IA générative devrait pouvoir homogénéiser la nature des achats indiquée sur les factures. En effet, lorsque que la nature des achats est saisie par un humain, elle peut varier selon la personne qui saisit la facture. Certaines personnes utilisent le mot fourniture alors que d'autres utilisent le mot outillage… L'intelligence artificielle pourrait à l'avenir résoudre ce genre de problème".

    En revanche, les acteurs du marché se retrouvent pour faire valoir les atouts de l'IA sur la détection des fraudes documentaires. Qu'il s'agisse de repérer une retouche photo ou une modification d'un RIB, l'intelligence artificielle est en mesure de détecter les modifications de pixels en quelques secondes. Il lui suffit ensuite d'envoyer une alerte au personnes concernées.


     

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