CET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°383
Au sommaire :
- Dossier - Transformation digitale : les méthodes et outils pour réussir sa gestion de projet
- Digitalisation : les 7 étapes clés pour établir solidement son projet
- Gestion de projet : quelle méthode choisir ?
- Plan de communication : diffuser l'information à chaque étape du projet
- Caroline Trilles : "les grandes organisations ont mis l'IA à l'agenda"
- Mener des projets de transformation digitale dans le monde associatif
- Jérémie Coste : "nous entrons dans l'ère des projets de post-transformation digitale"
- Mélanie Conte : dynamiser la transformation digitale grâce au conseil
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Que l’on opte pour l’agilité (synonyme de flexibilité et de réactivité) ou pour les méthodes de gestion de projet classiques (garantes de structure et de validation continue), chaque décision a des implications majeures pour les organisations. Voici ce qui distingue ces différentes approches.
1. Les méthodes agiles
Les méthodes agiles offrent une flexibilité inégalée. Elles permettent de détecter et de corriger rapidement les problèmes inattendus et d’introduire des changements à n’importe quel stade d’un projet. Avec une structure claire et mesurable, les méthodes agiles prônent les interactions, les logiciels de travail, la collaboration avec les clients et la réaction au changement.
Scrum
Scrum se distingue par ses cycles courts appelés « sprints ». Ses rôles (product owner, scrum master, scrum team), événements (sprints, daily scrum, sprint planning, etc.), et artefacts (product backlog, sprint backlog, livrables) structurent efficacement le processus. En favorisant la collaboration, la responsabilité et le progrès itératif, Scrum offre une formule éprouvée pour le succès.
Kanban
La méthodologie Kanban se base sur l’approche Lean. En identifiant rapidement les goulets d’étranglement et en examinant les étapes du projet, Kanban utilise un tableau visuel de l’état d’avancement. Contrairement à Scrum, Kanban n’impose pas de délais, offrant une flexibilité adaptée aux projets.
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Lean
L’école de gestion Lean est marquée par la recherche de la performance (productivité, qualité, délais et coûts) et est censée être plus facile à atteindre par l’amélioration continue et l’élimination des gaspillages. Cette approche systématique pour optimiser les processus, réduire les coûts, et renforcer la qualité et la rentabilité des projets numériques, lie étroitement Kanban et Lean dans leur quête commune d’efficacité.
2. Les méthodes classiques
Waterfall
La méthode en cascade a été massivement adoptée par les organisations du secteur de l’industrie, puis de l’informatique. Avec son approche linéaire, Waterfall pose les bases avec des phases successives sans chevauchement. Les besoins sont définis en amont et chaque étape dépend des résultats de la phase antérieure. Cette rigidité peut poser problème si des ajustements sont nécessaires en cours de route. Waterfall convient donc mieux aux projets moins complexes. Ses étapes, de l’expression des besoins à la mise en service, définissent un processus rigoureux.
Le cycle en V
Issu du monde de l’industrie, le cycle en V organise les activités en deux flux (descendant et ascendant) et détaille le produit du cadrage à l’implémentation tout en vérifiant la qualité à chaque phase. Plus souple que Waterfall, cette méthode anticipe les problèmes en réalisant des tests à chaque étape. Ses phases s’adaptent particulièrement bien aux systèmes complexes.
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La bonne approche
La digitalisation apporte son lot de risques (sécurité des données, résistance au changement, problèmes techniques) et la gestion de projet agile encourage leur identification précoce, avec des stratégies d’atténuation. L’approche itérative de l’agilité permet de rectifier rapidement les erreurs, ce qui minimise leur impact et assure une progression plus sûre.
Par ailleurs, une communication transparente et une collaboration étroite constituent des piliers de la réussite des projets de dématérialisation. Les outils collaboratifs modernes, tels que les plateformes de gestion de projet en ligne, facilitent la communication entre les membres de l’équipe (locaux ou distants). Chacun est informé des progrès et des ajustements, et cet environnement est propice à l’efficacité.
Identifier les indicateurs clés de performance (KPI) est crucial pour évaluer le succès d’un projet de digitalisation. Des KPI tels que la réduction des coûts, l’amélioration des délais de mise sur le marché et la satisfaction des utilisateurs aident à quantifier les bénéfices obtenus. La rétroaction continue, combinée à des itérations rapides, permet d’ajuster les stratégies pour maximiser la réussite.
Le choix de la méthode réside dans la compréhension profonde des besoins, de la culture organisationnelle et des spécificités du projet. Une combinaison judicieuse d’agilité et de méthodes classiques peut également être envisagée pour tirer le meilleur parti de chaque approche, créant ainsi un cadre sur mesure pour le succès de la digitalisation.
L'autrice, Anne-Solène Daniel, est consultante et formatrice chez Serda Conseil