Nous sommes aujourd'hui incités à restreindre nos déplacements aériens. Faudra-t-il un jour réduire nos activités numériques ? Ce scénario pourrait bien voir le jour prochainement.
Selon l'association The Shift Project, "le numérique émet aujourd'hui 4 % des gaz à effet de serre dans le monde, soit davantage que le transport aérien civil. Cette part pourrait doubler d'ici 2025 pour atteindre 8 % du total soit la part actuelle des émissions des voitures".
Dans le détail, c'est d'abord l'usage des outils numériques qui est responsable de cette consommation avec 55 % de la consommation énergétique : réseaux, centres de données, terminaux... La production d'appareils (ordinateurs...) ne représente que 45 % de la consommation énergétique.
La vidéo en ligne, une empreinte numérique équivalente à celle de l'Espagne
Le visionnage de vidéos, très prisé par les internautes, est pointé du doigt. En 2018, il a généré autant de gaz à effet de serre que l'Espagne et ses 49 millions d'habitants ! Quant aux vidéos pornographiques - un genre également prisé par les internautes - elles représentent 27 % du trafic vidéo en ligne dans le monde.
The Shift Project appelle donc à un changement de comportement : "la société numérique nécessite une régulation des usages". L'association n'y va pas de main morte en préconisant une diminution de la consommation de vidéos en ligne et l'utilisation d'une faible résolution "qui permette de profiter du contenu"...