Surprises par le premier confinement, les entreprises ont dû se tourner vers le travail à distance en quelques jours seulement. Selon le ministère du travail, environ 5 millions de personnes étaient en situation de télétravail au mois de mars 2020. Pour les organisations qui avaient déjà mis en place le travail à distance ce n’était qu’un changement d’échelle, pour les autres il a fallu improviser.
Une étude du cabinet Lecko dévoile l'impact de la crise sanitaire sur les entreprises et ses effets sur les outils de travail. 41 % des entreprises déclarent avoir exploité ce nouveau contexte pour explorer et progresser alors que 27 % ont conservé leurs pratiques existantes. "Cette crise a conduit à se questionner sur les fondements historiques du travail – le lieu, le temps, les pratiques de collaboration et de management... Ce qui relevait de l'innovation managériale s'applique désormais à tous".
Le courriel demeure l'outil privilégié
69 % des répondants ont observé un changement des pratiques de travail dans leur équipe depuis le Covid-19. Pour une majorité d'entre eux (59,5 %), ce changement est qualifié de positif alors que 40,5 % sont d'un avis opposé.
Parmi les outils les plus utilisés, les messageries restent l'outil privilégié (66 %) devant la visioconférence (47 %) et les messageries instantanées externes (WhatsApp, Facebook...). Les espaces collaboratifs internes à l'entreprise se classent en quatrième position (32 % des répondants).
"L'enquête montre que la part des collaborateurs utilisant des espaces collaboratifs (espaces documentaires, messageries d'équipe, réseau social d’entreprise) est stable" souligne Lecko ; "le mail reste l'outil de collaboration dominant. La digital workplace n'a pas bénéficié du travail à distance. Lorsque 80% de la communication et la collaboration des utilisateurs a lieu dans le mail, pourquoi aller ailleurs ? Bien que moins promus cette année, les réseaux sociaux d'entreprise ont bénéficié du besoin de liens avec ses pairs, ses communautés de pratiques."
Risques psychosociaux
Les auteurs de l'étude constatent également que les plages de travail s’étaient allongées durant le confinement. "La question de la déconnexion et plus généralement des risques psychosociaux (RPS) inhérents à cette nouvelle forme de travail pour partie à distance et pour partie au sein de l'entreprise reprend de l'importance."