En direct de Documation - "Nous vivons dans un environnement chaotique qui a vu se succéder une crise financière en 2008, une crise sanitaire en 2020, et une crise géopolitique majeure en 2022 avec l'invasion de l'Ukraine" constate Philippe Clerc, conseiller-expert au sein de la Direction des Affaires Publiques de CCI France ; "or les prospectivistes nous disent que nos outils actuels sont incapables de prévoir ces crises. Nous avons donc être capables de détecter des signaux faibles et d'exploiter des retours d'expérience pour tracer des chemins de résilience".
Le monde de l'industrie est lui aussi attentif aux signaux faibles. Marie Donetti au sein du Groupe Seb explique que "les signaux faibles sont détectés par les experts mais de façon désorganisée. A nous, professionnels de l'information, de les accompagner dans leur démarche de veille. Cet accompagnement se fait au profit des différents métiers de Seb via une plateforme orientée veille technologique".
L'intuition du veilleur
Même son de cloche du côté de la banque BPCE : "nous détectons les signaux faibles sur le secteur du paiement qui évolue très rapidement avec les FinTech et les GAFAM qui proposent également des solutions de paiement "explique Fabienne Jourdan, responsable de la veille. Cette veille peut prendre la forme de notes stratégiques. Pour autant, les outils ne font pas des miracles et "l'intuition du veilleur a son rôle à jouer dans la détection de signaux faibles".
Reste à contacter les experts, ce qui est plus délicat qu'on pourrait le penser notamment dans les grands groupe : "trouver les experts d'une thématique particulière s'avère parfois difficile" estime Sylvie Sage, responsable du Service Information au sein du cabinet Deloitte ; "ces experts sont indispensables car ils connaissent parfaitement leur secteur d'activité qu'il s'agisse de l'industrie du luxe, des ressources humaines ou bien du secteur public. Leurs remontées sont essentielles pour lancer des pistes de veille..."