Depuis le 2 mai 2022, les usagers de la Bibliothèque nationale de France sont tenus de changer leurs habitudes. Ils doivent désormais réserver leurs documents jusqu'à 20 heures la veille de leur venue pour en disposer le lendemain ou bien commander d'autres documents sur place l'après-midi seulement. Cette mesure vise les salles de recherche du site François Mitterrand.
A peine mis en place, ces changements ont provoqué la colère d'une partie des lecteurs de la BnF, notamment les usagers qui accèdent aux salles de recherche. "Ces mesures visent à limiter la communication directe de documents à l’après-midi uniquement, sur des créneaux réduits, pour des raisons purement budgétaires" déplore l'Association des lecteurs et usagers de la Bibliothèque nationale de France qui indique avoir recueilli 13 000 signatures d'usagers en colère. L'association demande "le retrait définitif de toute mesure limitant la consultation directe à certains horaires dans la journée".
La polémique s'est également invitée au Sénat où Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine, a interpellé la ministre de la Culture sur "la dégradation continue des conditions de lecture". A ce jour, le ministère de la Culture n'a pas apporté de réponse à la question écrite du sénateur.
Changement des comportements des lecteurs
Sur Twitter, de nombreux messages s'en prennent à la décision de la BnF. Une lectrice raille "la super amélioration de la communication directe à 13h30, ça veut dire qu’au mieux on a le document à … 14h. Merci pour les jeunes parents qui doivent récupérer des enfants".
De son côté, la BnF évoque un changement des comportements des usagers : "les évolutions mises en place à partir du 2 mai s’appuient sur une expérimentation en salle de lecture qui a eu lieu à l’automne 2021, et tiennent compte des indicateurs de fréquentation et de communication des documents en bibliothèque de recherche depuis 10 ans, et des conclusions de notre observatoire des publics."