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La science ouverte suppose la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique. Elle s’appuie sur l’opportunité que représente la mutation numérique pour développer l’accès ouvert aux publications et - autant que possible - aux données, aux codes sources et aux méthodes de la recherche.
De préférence, elle respecte les principes FAIR : « findable » (découvrables), accessibles, interopérables et réutilisables. Ce qui implique une information adéquate sur la façon dont les données ont été collectées et traitées (leur provenance) et des licences appropriées.
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Si, dans un premier temps, l’attention s’est portée principalement sur l’accès aux résultats via les publications, l’importance de l’ouverture aux données de recherche, et donc d’une gestion appropriée, s’est progressivement imposée.
L’apport de Dataverse
Nous souhaitons, dans cet article, mettre en valeur des initiatives qui, en Belgique, ont choisi le logiciel Dataverse comme instrument principal de gestion de leurs bases de données de recherche.
Développé par l’université de Harvard, le Dataverse Repository est un référentiel de données gratuit ouvert à tous les chercheurs de toutes les disciplines, à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté de Harvard, permettant de partager, d’archiver, de citer, d’accéder et d’explorer les données de recherche.
Chaque collection Dataverse individuelle est une collection personnalisable d’ensembles de données, susceptible de recevoir une identification pérenne (DOI) et des métadonnées spécifiques.
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Le Dataverse Repository est mis librement à la disposition d’organisations, d’établissements scientifiques ou de bibliothèques universitaires ; on dénombre actuellement 78 installations Dataverse actives dans le monde, y compris en Europe, dont 6 en France (Cirad, Inrae, Data Sud/IRE, l’université de Lorraine, Sciences Po Paris et l’université Gustave-Eiffel).
L’utilisation de Dataverse en Belgique
Trois institutions belges ont également fait le choix stratégique de proposer à leurs chercheurs une infrastructure de gestion de données, basée sur le logiciel Dataverse. C’est le cas, en 2020, des Archives générales de l’État pour son service Data archive for social sciences and the digital humanities (SODHA).
De même, l’Université catholique de Louvain propose, depuis 2019, un service open data de gestion des données de recherche garantissant une pérennité de 15 ans, éventuellement renouvelable. Au début de cette année, la Katholieke Universiteit Leuven a ouvert son « Research Data Repository » (RDR).
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Les BU de ces deux universités ont constitué des services spécifiques de promotion et d’accompagnements auprès de leurs chercheurs afin de les convaincre de déposer leurs données dans leurs plateformes Dataverse.
Une offre de qualité qui permet de garantir efficacement la conservation des données, tout en assurant leur diffusion dans le monde entier via la participation à un réseau de répertoires interconnectés, est une condition nécessaire pour obtenir la participation active des chercheurs à la politique de science ouverte que défendent ces institutions.
Un outil comme Dataverse leur en fournit les moyens.