Au sommaire :
- Dossier : Coconstruire la bibliothèque de demain
- Une médiathèque sobre et participative
- Bibliothèque de l’Hôtel-Dieu : avec les habitants
- La Bulle, tiers lieu de lecture publique
- Suresnes : action-animation de coconstruction des fonds BD et jeunesse
- Les étudiants en design secouent la BNU
- Les autres projets de coconstruction
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La méthodologie suivie par les étudiants en arts appliqués « design » s’est voulue pleinement orientée utilisateurs, plaçant le terrain au cœur de la conception et questionnant les usages.
L’objectif n’était pas de se substituer à un bureau d’étude, mais de proposer des ébauches prospectives applicables à court, moyen ou plus long terme permettant de nourrir concrètement la réflexion de la BNU.
Par équipe de quatre, mêlant des compétences complémentaires en design graphique, design de produits, design de services et design d’espace, les étudiants se sont emparés de thématiques aussi variées que l’accès aux collections, les espaces publics engageants, l’orientation, la formation, les activités de détente ou bien encore les outils de dialogue avec les usagers.
Un vent de fraîcheur dans la bibliothèque
Le mois de novembre 2021 a été consacré à la découverte des espaces et des usages. Puis les premiers prototypes ont rapidement été déployés dans les espaces publics lors des deux journées par semaine passées sur site.
Munis de leurs outils de travail caractéristiques (carton alvéolaire et scotch bleu roi) et alliant expérimentation et créativité, les étudiants ont fait souffler un vent de fraîcheur dans les espaces. Ils ont bousculé les habitudes tout en faisant naître un débat constructif.
Le moindre recoin a été mis à profit pour créer une ambiance « cozy » ou plus ludique, identifier le potentiel des espaces, partir à la rencontre des usagers et de leurs besoins concrets, pas toujours exprimés.
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Le mois de janvier a été consacré à la rédaction des bilans de chaque équipe reposant en partie sur l’observation de l’usage des prototypes et à la préparation d’une restitution publique devant usagers et personnel.
Un espace « chaussettes »
Les idées n’ont pas manqué, dont certaines surprenantes feront certainement germer des petites graines dans l’esprit des bibliothécaires : un espace « chaussettes » pour réviser confortablement comme chez soi, une webradio pour collecter les retours d’expérience des usagers, un rallye découverte sur application mobile ou encore un jeu de palets adaptable aux tables du foyer !
Cette expérience s’est prolongée avec une exposition des conclusions des étudiants et la possibilité donnée aux usagers et bibliothécaires de voter pour les propositions les plus intéressantes.
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De son côté, la BNU songe d’ores et déjà à se doter d’un mobilier de détente (méridiennes, jeu d’échecs, tablettes d’appoint).
D’autres pistes pourraient également la conduire à repenser sa signalétique (mise en valeur des collections d’excellence), valoriser ses parcours de formation, ou bien encore établir une carte sensible de ses espaces (cibler les ambiances de travail, les équipements…) en s’appuyant sur des personae qui pourraient représenter des usagers types.
Un dialogue amorcé
Ce partenariat comporte de nombreux avantages pour la BNU : en plus de permettre de poser vingt-quatre paires d’yeux neufs sur elle et de réinterroger ses services — à travers l’exercice, parfois périlleux, de la carte blanche donnée pour investir la bibliothèque —, il a fait découvrir un futur lieu d’étude aux designers et a amorcé un dialogue qui ne s’arrêtera certainement pas en si bon chemin !
-> www.bnu.fr
-> www.lyceelecorbusier.eu
(1)L’InSitu Lab est le nom du diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) de l’académie de Strasbourg.
