CET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°371
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À l’été 2023, le gouvernement annonçait la doctrine "Cloud au centre" qui impose aux services numériques des administrations d’être hébergés sur un cloud qualifié SecNumCloud par l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). Objectif : protéger les données publiques françaises contre toute réglementation extracommunautaire, notamment celle venue des États-Unis.
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"Le référentiel SecNumCloud garantit la robustesse de la solution face aux cyberattaques les plus courantes, mais aussi la rigueur et la formalisation des processus et méthodes du fournisseur de service", précise l’Anssi.
Surtout, il garantit la protection du service cloud vis-à-vis du droit extraeuropéen grâce à la combinaison de trois types de mesures : techniques (étanchéité des systèmes d’information), juridiques (application exclusive du droit européen), et opérationnelles (seul le prestataire peut intervenir sur les ressources supportant le service). Précision importante : élaborée en 2016, la qualification SecNumCloud a fait l’objet d’une mise à jour en 2022, baptisée 3.2.
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À la lecture de notre comparatif, un constat s’impose : peu de prestataires peuvent se prévaloir de cette qualification parmi les dizaines que nous avons contactés. Une raison à cela : ils sont nombreux, au moment où nous bouclons cette édition d’Archimag (mi-janvier 2024) à être en cours de processus de qualification par l’Anssi. L’obtention (ou non) du précieux sésame se fera donc progressivement au cours de l’année 2024.
Une localisation nationale et parfois régionale
Les organisations qui attachent une importance particulière à la souveraineté de leurs données pourront se réjouir de la localisation nationale - et parfois régionale - des serveurs : tous sont situés sur le continent européen, attestant ainsi de leur sanctuarisation en un lieu sûr et non exposé au droit extraeuropéen.
Ce tableau fait également apparaître la norme internationale ISO/CEI 27 001 relative à la sécurité des systèmes d’information. Bonne nouvelle, tous les prestataires cochent la case de cette norme publiée en octobre 2005 et révisée en 2013 et 2022, qui protège les fonctions et informations contre la perte, le vol ou l’altération.
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Parmi les certifications qui ont été demandées aux prestataires, figure également la certification HDS (Hébergeurs de données de santé) qui garantit la sécurisation des données personnelles (RGPD) et de santé. D’une durée de trois ans, elle s’appuie sur la norme ISO 27001 et est destinée aux prestataires d’hébergement de données de santé à caractère personnel.
Capacité de stockage évolutive
Au total, notre tableau propose une trentaine de critères auxquels les hébergeurs ont répondu avec plus ou moins de précision. Nous leur avons notamment demandé si leurs serveurs permettaient l’intégration vers des applications tierces. Réponse positive pour la majorité d’entre eux, à condition de passer par des API (une interface logicielle qui permet de connecter un logiciel ou un service à un autre logiciel ou service afin d’échanger des données et des fonctionnalités).
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Autre critère à prendre en compte pour les organisations confrontées à un accroissement des volumes de leurs données : la capacité de stockage est évolutive, de même que la restauration des fichiers et des dossiers perdus.
Contrairement à d’autres prestataires issus du domaine info-documentaire, les acteurs de cloud sont peu diserts sur leur grille tarifaire. Une règle semble prévaloir : le prix est fixé selon les besoins du client. Il ne faut pas non plus compter sur la possibilité de tester gratuitement une prestation, cette pratique étant peu répandue.