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Le SCFP défend le patrimoine du cinéma français face à l’IA générative

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    L'usage des IA génératives inquiète de plus en plus le secteur de la culture quant à la protection des œuvres patrimoniales (Freepik).
  • Le Syndicat des catalogues de films de patrimoine, représentant la majorité des œuvres du patrimoine cinématographique français, s’oppose à l’utilisation non encadrée de l’IA générative sur ses œuvres, exigeant une protection stricte des droits d’auteur.

    Avec plus de 15 000 œuvres, le Syndicat des Catalogues de Films de Patrimoine (SCFP) représente près de 80 % des œuvres de patrimoine du cinéma français. Créé en 2019, il est né de la volonté de ses membres fondateurs de préserver et de défendre les intérêts et le rayonnement du patrimoine cinématographique français. Dans un communiqué de presse du 11 octobre, ses défenseurs se mobilisent contre les menaces que font peser les systèmes d’IA générative sur les droits d'auteur et la propriété intellectuelle d'œuvres historiques

    Le SCFP s’oppose contre une utilisation non-réglementée de l’IA générative sur les oeuvres

    Ce syndicat du cinéma pour le patrimoine entend protéger les films des systèmes d’IA générative. Leur objectif est clair : le patrimoine cinématographique détenu par les membres du SCFP, tels que Studiocanal, Pathé ou Gaumont, devra faire l'objet d'une autorisation préalable avant toute activité de fouille de données (data mining) afin de garantir une rémunération juste de ses ayants droit.

    Les différentes composantes de ces catalogues de films protégés concernent autant les textes et la musique que le graphisme ou les sons, par exemple. Les systèmes d’IA générative ne pourront pas librement générer de nouveaux contenus à partir de ces éléments cinématographiques.

    Lire aussi : Droit d'auteur : l'industrie du livre réclame la régulation de l'IA générative

    Le patrimoine cinématographique : des données pas comme les autres

    Pour ce syndicat, les progrès technologiques rendus possibles par l’IA ne doivent pas menacer les droits d'auteur et la propriété intellectuelle d'œuvres historiques. Selon eux, un encadrement et un dialogue sont nécessaires pour protéger ce patrimoine et envisager un avenir serein fondé “sur des principes éthiques partagés et transparents” pour la création artistique.
     

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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".
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