L'actuel directeur d'Etalab, Henri Verdier, a été d'ores et déjà désigné par Marylise Lebranchu comme candidat au poste.
La France est le premier Etat européen à se doter de cette fonction, déjà expérimentée aux États-Unis mais encore assez peu répandue dans le secteur privé. D'ici le mois de juin prochain sera créé un poste d'administrateur dédié à la supervision de l'ouverture des données publiques : le chief data officer. C'est ce qu'a annoncé Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l'Etat et de la Fonction publique à l'occasion d'une communication en Conseil des ministre le mercredi 21 mai dernier. Henri Verdier, l'actuel directeur d'Etalab, l'agence dédiée à l'open data français, est fortement pressenti pour ce poste.
Data perquisition
Actuellement, Etalab ne dispose d'aucun pouvoir lui permettant d'inciter (ou de forcer) les différents secteurs de l'administration, à libérer leurs données. En plus d'une autorisation "à connaître les données détenues par l'administration de l'Etat et ses opérateurs", le futur chief data officier disposera, à terme, d'un droit de "data perquisition" : celui-ci lui permettra de pousser l'administration à accélérer l'ouverture de ses données. De plus, il aura notamment en charge l'organisation du décloisonnement des données au sein de l'administration et de "veiller à la production ou à l'acquisition de données essentielles".
Blogueur
Né en 1968 à Metz, Henri Verdier fut le directeur jusqu'en 2007 de la société Cred-M, qu'il a cofondée en 1995 (et qui deviendra Odile Jacob Multimedia en 1999). Directeur en charge de l'innovation chez Lagardère Active de 2007 à 2008, il fut ensuite directeur de la prospective de l'Institut Télécom jusqu'en 2010 avant de fonder la société MFG-R&D. Henri Verdier a présidé le pôle de compétitivité Cap Digital de 2009 à 2012, avant de prendre la direction d'Etalab en décembre de la même année. Il anime également un blog consacré à l'économie et à la société numérique.