Article réservé aux abonnés Archimag.com

Bibliothèque : bien choisir son discovery tool

  • Illustr_DiscoveryTool.jpg

    "Il faut à tout prix éviter que le discovery tool mette en avant du contenu qui ne soit pas celui attendu" (Pixabay/PublicDomainPictures)
  • Google a profondément transformé les stratégies de recherche du public et rendu les lecteurs extrêmement exigeants sur la qualité de présentation de l'offre des bibliothèques. Répondre à cette attente est la raison d'être d'un discovery tool, à choisir avec précaution. Pour ce faire, découvrez le tableau comparatif des différentes solutions.

    Destiné aux bibliothèques, un discovery tool (en français "outil de découverte") a pour vocation d'offrir un seul point de recherche aux usagers depuis lequel ils pourront, pour l'établissement où ils sont abonnés, accéder à l'ensemble des fonds documentaires locaux (catalogues, dépôts institutionnels, etc) et distants (bases de données, bouquets d'abonnement, ebooks, etc). Il vise une utilisation et une valorisation optimales des ressources avec une possibilité de recherche complexe, meilleure que ce que l'on peut espérer des meilleurs SIGB.

    Simplicité d'accès et d'utilisation sont donc les mots d'ordre de tout discovery tool. Ce que résume ainsi Michel Vivier, le directeur général de Progilone : "Les bibliothèques doivent proposer un outil ayant un comportement proche des moteurs de recherche sur le web ouvert".

    Autre point crucial à ne pas négliger, l'identification du catalogue de sources déjà opérationnelles et disponibles en standard avec l'outil. En effet, il est important de s'interroger sur l'étendue de sa couverture : les périodiques seront-ils bien couverts ? Et qu'en est-il des bases de données ? Des questions auxquelles s'ajoute la préconisation faite par Mathieu Ponthenier, le directeur commercial Europe du Sud d'Ebsco : "En plus de ces points, il faudra voir quelles sont les solutions proposées par l'outil pour valoriser un contenu qui ne serait pas couvert par l'index de métadonnées du fournisseur". Tout en identifiant, comme le suggère Eric Delot d'Archimed, "quels outils le discovery tool proposera en termes de médiation et de suivi d'accès aux ressources agrégées".

    Souplesse et convivialité

    Parce que le fonds documentaire d'une bibliothèque est en constante évolution, et les sources proposées par les éditeurs elles-mêmes en développement permanent,

    la souplesse de l'outil et son adaptabilité sont primordiales. Un point que confirme François-Laurent Contenay, le directeur commercial de Decalog : "De ce point de vue, l'approche en mode Saas avec le déploiement dans le cloud permet de faire bénéficier les bibliothèques d'une offre dynamique avec de nouvelles fonctionnalités, sans devoir réinstaller les services".

    Côté convivialité, Flavio Costa, chargé des Relations publiques du Cern, insiste sur la personnalisation de l'interface : "Ceci pour chaque catégorie d'utilisateurs, explique-t-il ; sans toutefois choisir une solution qui le serait à l'extrême, car elle pourrait couper le système de l'extérieur ou de possibles solutions de remplacement".

    Attention toutefois à certains écueils pouvant nuire à un déploiement optimal d'un outil de découverte au sein d'un établissement. Tout d'abord, penser qu'un taux de couverture à 100 % des ressources est possible est un leurre, ce que précise Maryvonne Enjolras, directrice régionale d'OCLC - EMEA : "Tout simplement parce que certains éditeurs refusent catégoriquement l'accès à leurs bases de données via les outils ou de découvertes". Mieux vaut donc être vigilant au préalable, notamment au moment de choisir ses bouquets d'éditeurs.

    De plus, il est conseillé de s'assurer de la pertinence de l'affichage des résultats de recherche. Ce que confirme Mathieu Ponthenier, d'Ebsco : "Les résultats les plus appropriés doivent apparaître sur les premières pages car les utilisateurs vont rarement sur la deuxième ou la troisième page d'un outil internet. Il faut à tout prix éviter que le discovery tool mette en avant du contenu qui ne soit pas celui attendu".

    Attention aux métadonnées !

    D'où l'importance de l'analyse de départ : sauter cette étape conduirait à "un projet gourmand en ressources humaines avec des glissements sur le planning et sur l'enveloppe budgétée", poursuit Jean-François Piat, le directeur de la division bibliothèques France d'Infor. Sans négliger en outre la richesse des métadonnées, ajoute Michel Vivier de Progilone : "Alliée à l'étendue des bases de connaissances et à la pertinence de la recherche, elle aboutit à un discovery tool optimisé". Enfin, prévoir une phase de formation et d'essais en interne permettant d'intégrer certains besoins supplémentaires et suggestions de dernière minute est capital. 

     

    Cet article vous intéresse? Retrouvez-le en intégralité dans le magazine Archimag !
    Chacun sait aujourd’hui, lorsque s’ouvre un projet d’informatisation ou de réinformatisation, qu’il a le choix entre des solutions propriétaires ou libres. Dans les faits, comment le match se déroule-t-il entre ces deux mondes ?
    Acheter ce numéro  ou  Abonnez-vous
    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
    Publicité

    sponsoring_display_archimag_episode_6.gif