Le volume de déchets électroniques ne cesse de croître et pourrait atteindre le seuil de 50 millions de tonnes dans trois ans.
Jamais le monde n'avait produit autant de déchets électroniques. En 2014, le volume de e-déchets s'est élevé à 41,8 millions de tonnes soit deux millions de plus par rapport à 2013.
Selon un rapport de l'Université des Nations-unies, les Etats-Unis et la Chine ont contribué à eux seuls à près du tiers des émissions de débris électriques et électroniques. Viennent ensuite le Japon, l'Allemagne et l'Inde. Mais, rapportés au nombre d'habitants, les Norvégiens arrivent en tête avec 28,4 kg de déchets suivis par les Suisses (26,3 kg) et les Islandais (26,1 kg). Les Français de classent au huitième rang.
Une "mine urbaine" peu recyclée
La notion de déchet électronique est assez large puisqu'elle recouvre les appareils dédiés à l'information-communication : ordinateurs, téléphones, imprimantes, calculatrices... Mais elle englobe également des équipements bien plus volumineux comme les réfrigérateurs et les lave-linge. Selon l'Université des Nations-Unies, le volume de e-déchets est amené à croître de façon mécanique en raison du rythme d'innovation et de la réduction de la durée de vie de ces appareils. Résultat : en 2018, le volume de déchets devrait atteindre 49,8 millions de tonnes à l'échelle mondiale.
A ce jour, moins d'un sixième des e-déchets sont recyclés. Ces appareils représentent pourtant "un large réservoir potentiel de matériaux recyclables qui font d'eux une mine urbaine" explique l'Université des Nations Unies. Malheureusement, les filières de recyclage sont inégalement réparties à la surface de la Terre. En France, où les dispositifs de recyclage se multiplient, 7,4 kg de déchets par habitant ont été collectés en 2014.